Depuis sa création en 1995, le Biopôle Clermont-Limagne a accueilli plus d’une centaine d’entreprises et établissements. Aujourd’hui, il héberge 1 800 salariés et continue d’attirer les porteurs de projets (Photos : JM Gueugnot/Studio 144)
De la startup aux groupes internationaux, le Biopôle Clermont-Limagne est devenu incontournable dans l’accueil et l’accompagnement des entreprises dans le domaine des sciences du vivant. Cette technopole, implantée sur trois sites respectivement situés à Riom, Saint-Beauzire et Clermont-Ferrand, propose une gamme complète de services aux bio-entrepreneurs : hébergement qualifié mais aussi accompagnement des projets, communication, animation, accès aux réseaux de partenaires, services aux entreprises et à leurs salariés. « Nous avons peu de concurrents en France dans notre domaine d’expertise, confie le directeur du Biopôle Hervé Prévoteau, d’autant qu’aujourd’hui nous affichons une certaine antériorité ».
Force de frappe
Cinquante-six entreprises et organismes développent actuellement leurs activités sur le Biopôle, soit environ 1 800 salariés. « Notre force de frappe est de proposer des bureaux, laboratoires, modules d’hôtel d’entreprises ou grands ensembles, analyse la direction. Les bio-entrepreneurs bénéficient de locaux adaptés à leurs activités, mais aussi d’un accès à de nombreux équipements et matériels de laboratoire. C’est ce qui fait l’un de nos principaux atouts ».
Depuis son ouverture en 1995, une centaine d’entreprises sont passées par le Biopôle. Certaines continuent d’y prospérer comme Greentech, installé depuis le début qui poursuit actuellement son agrandissement, ou METabolic Explorer, arrivé en 1999. Ils font partie des pionniers, mais plus récemment de nouveaux venus se sont également fait remarquer comme Telfax, CSEP, OST Développement ou encore Carbogen Amcis. Spécialisée dans le développement des procédés chimiques à destination de l’industrie pharmaceutique ainsi que dans la production de principes actifs et de médicaments, l’entreprise vient d’investir 47 M€ dans un nouveau site de production !
Levées de fonds et agrandissements
Sans oublier des startups comme Sabi Agri, créée en 2017. Pionnière dans le domaine des agroéquipements électriques agroécologiques, elle a annoncé en 2022 une levée de fonds de 8 millions d’euros et ambitionne de « devenir le leader de la robotique agroécologique ».
« Chaque profil est différent et chaque entreprise vit sa propre histoire au sein du Biopôle, conclut Hervé Prévoteau. Nous, nous sommes là pour tenir la main et aider à grandir ».
Le SHARK Grand Prix de France Moto, qui se tient au Mans chaque année, vient de décrocher le titre de « best Grand Prix of 2022 ». Une consécration pour Claude Michy, l’infatigable organisateur de cette compétition mythique. (Photo : PHA Claude Michy)
À 73 ans, Claude Michy a toujours le feu sacré. L’ex-président du Clermont Foot (de 2005 à 2019) n’a pas vraiment planifié de prendre sa retraite. Il s’offre même une belle récompense en voyant le SHARK Grand Prix de France Moto, organisé par sa société PHA-Claude Michy, sacré « meilleur grand prix 2022 » par les plus hautes instances internationales (*). « Je suis content. C’est quand même un week-end à 12 millions d’euros ! », sourit malicieusement le chef d’entreprise auvergnat.
110 000 spectateurs le dimanche.
Seul promoteur privé du calendrier international, Claude Michy organise le GP de France depuis 1994. Autant dire qu’il connaît son affaire. Après deux années difficiles frappées par la pandémie mondiale de Covid-19, l’édition 2022 demeurera sans doute dans les annales du Mans, avec une affluence record 110 000 spectateurs le dimanche jour de la course ! Cette épreuve du MotoGP reste d’ailleurs celle de tous les superlatifs. Retransmise dans plus de 200 pays en direct, elle a réuni 580 millions de téléspectateurs dans le monde et plus de 27 145 heures de retransmission, dont 43 % en direct.
« C’était mon 29e Grand Prix. On commence à bien connaître. Quand j’ai démarré en 1994, Le Mans enregistrait 30.000 spectateurs. Cela fait une belle marge de progression… En réalité, on ne propose plus seulement au public une belle compétition sportive. Il y a aussi des concerts, des animations, des rencontres avec les pilotes dans la Fan Zone. On est vraiment dans le domaine du divertissement », analyse le grand manitou clermontois, passionné de sports mécaniques et lui-même ancien pilote.
Un 30e Grand prix
Mais l’infatigable Claude Michy ne roule pas que pour la moto. Sa société PHA (20 M€ de chiffre d’affaires) est aussi celle qui a organisé un grand nombre d’événements au Stade de France : Super Cross, Motor Show et huit éditions du Trophée Andros associés à Max Mamers. Il cumule également quelques belles références comme le départ du Paris-Dakar à la Grande Halle d’Auvergne en 2004, les championnats d’Europe de patinage à Lyon, en 2006 et bien sûr l’incontournable Trophée Andros à Super Besse. Le faiseur d’événements a également été le premier président de club de foot professionnel à avoir nommé une femme entraîneure d’une équipe masculine. Une petite révolution en 2014 avec la promotion de Corinne Diacre, aujourd’hui sélectionneuse nationale.
Claude Michy n’a pas encore l’intention de rentrer au paddock. « Nous allons organiser l’épreuve de Spa-Francorchamps en Belgique pour le championnat du monde d’endurance moto, les 17 et 18 juin prochains. Et puis, nous préparons activement la 30e organisation du SHARK Grand Prix de France Moto qui aura lieu les 12, 13 et 14 mai. Ce sera d’ailleurs le 1000e Grand Prix depuis la création du Championnat du Monde de vitesse ». 2023 s’annonce encore comme un grand cru pour la team Michy.
Geneviève Colonna d’Istria
(*) l’International Racing Team Association (IRTA), Dorna, (Promoteur du MotoGP) et la Federation International Moto (FIM).
Jean-Frédéric Chibret, président des Laboratoires Théa, dont le siège se situe à Clermont-Ferrand, a remporté en septembre le prix EY de « l’Entrepreneur de l’année 2022 » pour la région Auvergne Rhône Alpes. Depuis 30 ans, Ernst & Young (EY) récompense un dirigeant pour son itinéraire exceptionnel et pour son parcours entrepreneurial exemplaire, conciliant responsabilité sociétale et modèle économique pérenne. Jean-Frédéric Chibret, 47 ans, a pris la tête du groupe familial en 2000. Depuis, l’héritier de la célèbre dynastie auvergnate a étendu l’activité de l’entreprise familiale à l’international, et fait bondir son chiffre d’affaires pour atteindre en 2021, 683 M€. Rencontre avec un géant de l’ophtalmologie. (Photo : Théa)
News Auvergne : Vous venez de recevoir le prix EY de l’Entrepreneur de l’année 2022 pour la région Auvergne Rhône Alpes. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?
Jean-Frédéric Chibret : À mes yeux, ce prix récompense le parcours et la réussite de Théa et avant tout le travail et l’engagement de nos collaborateurs. C’est une reconnaissance qui nous motive pour continuer l’aventure et bâtir les succès de demain.
News Auvergne : Quelles sont les dernières actualités de Théa ?
Jean-Frédéric Chibret : Vraisemblablement, les États-Unis. En trois ans, Théa a franchi toutes les étapes nécessaires à une intégration réussie sur le plus grand marché de la planète dans le domaine de l’ophtalmologie. Rappelons que les 330 millions d’Américains consomment à eux seuls près de 50 % de la valeur du marché mondial. Notre stratégie pour entrer dans ce pays s’est déployée dans deux directions. D’abord, une approche pour les produits de conseil “OTC” via Similasan à Denver (Colorado). En 2019, nous nous sommes alliés avec cette entreprise suisse qui commercialise des collyres à base d’actifs naturels. Théa est désormais actionnaire majoritaire de l’entité ophtalmique T & S (Théa & Similasan). Avec elle, nous venons de lancer il y a quelques mois les premiers produits Théa aux États-Unis destinés à la sécheresse oculaire ou l’hygiène des paupières (iVIZIA).
Parallèlement, nous avons eu une approche pour les produits de prescription via notre filiale Théa Pharma, récemment ouverte à Lexington à côté de Boston (Massachusetts). Nous venons de racheter sept produits de la société américaine Akorn (notamment dans le domaine du glaucome), tous approuvés par la Food and Drug Administration (FDA), et qui représentent un chiffre d’affaires cumulé de plus de 60 millions de dollars. Nous avons également intégré chez Théa Pharma US, des forces de vente et une équipe marketing jusqu’ici dévolues à ces produits, soit une cinquantaine de personnes. Autant d’apports qui ont conféré à Théa, une assise, une base pour préparer et soutenir tous nos prochains lancements aux USA. Car, c’est là le dernier point. Nous venons de déposer nos premières demandes d’autorisation de nouveau médicament auprès de la Food and Drug Administration (FDA), pour diffuser sur place nos propres traitements, notamment dans le domaine du glaucome.
News Auvergne : Comment envisagez-vous l’avenir du Groupe ?
Jean-Frédéric Chibret : En 2021, Théa a affiché un chiffre d’affaires de 683 millions d’euros. Celui-ci devrait grimper à 800 millions en 2022, suite à cette intégration américaine qui a fortement mobilisé nos équipes ainsi que la croissance organique. Bien sûr, cela ne nous fait en rien négliger les autres pays que nous voulons continuer de développer : l’Europe – où Théa a ses racines -, mais aussi les autres pays au Maghreb, au Moyen Orient, en l’Amérique centrale et en Amérique du Sud. Notre réseau comporte désormais 35 filiales et une quarantaine de partenaires distributeurs qui diffusent nos traitements à travers le monde. 75 % du CA est réalisé à l’international.
News Auvergne : l’innovation reste un point incontournable de votre développement
Jean-Frédéric Chibret : En effet, l’autre moteur de la croissance future, c’est l’innovation. Nous offrons aujourd’hui aux ophtalmologistes et aux patients une gamme de produits moderne et très complète. Depuis sa création, Théa a innové dans de nombreuses classes thérapeutiques et contribué à ouvrir de nouveaux marchés et de nouveaux concepts avec le « sans conservateur », l’hygiène des paupières, la nutrition oculaire, ou encore l’antibiothérapie et la mydriase par voie intracamérulaire. Notre objectif est de continuer à innover dans les différents segments de l’œil grâce à notre R & D interne mais également via notre nouvelle structure créée en 2019, Théa Open Innovation, chargée de diversifier nos projets en ophtalmologie, par le biais de partenariats avec des biotechs, startups et universités. L’objectif étant de continuer à innover dans les classes traditionnelles de l’ophtalmologie mais également proposer des nouvelles solutions dans la Santé connectée, les maladies de la rétine, les maladies rares, la myopie, etc.
Propos recueillis par Geneviève Colonna d’Istria
Théa : coup d’œil sur les chiffres
CA (2021) 683 millions d’euros
Salariés : 1 600
Filiales : 35
75 % de CA à l’export
100 % de la production en Europe (dont 70 % en France)
Green Corp Konnection (GCK) a inauguré le 7 novembre, en présence du ministre délégué à l’Industrie, Roland Lescure, un nouveau site industriel de 2 500 m², à Lempdes. Un cap stratégique pour le champion de la décarbonation des transports. (Photo/ Geneviève Colonna d’Istria).
2022 aura vraiment été une année faste pour GCK. Après avoir réalisé une levée de fonds de 15 M€, le groupe industriel créé par Guerlain Chicherit et Éric Boudot en 2020, vient d’inaugurer un nouveau site industriel de 2.500 m2 à Lempdes, en périphérie de Clermont-Ferrand, dans le Puy-de-Dôme. Un investissement de 3 M€ qui confirme l’ambition de l’entreprise de devenir « un acteur majeur de la décarbonation des transports ». GCK s’est notamment spécialisé dans le domaine du rétrofit de véhicules lourds (bus, dameuses et même bateaux), solution qui consiste à remplacer le moteur thermique d’un véhicule, à essence ou diesel, par un moteur électrique à batteries ou hydrogène.
Doubler le chiffre d’affaires l’an prochain
« Le nouveau site de Lempdes permet de réunir les activités de production de batteries lithium, un axe essentiel de la stratégie du groupe à long terme, ainsi que le développement de prototypes pour l’activité rétrofit électrique et hydrogène, une solution cruciale à moyen terme pour faire émerger des mobilités durables », précise Éric Boudot, directeur général de GCK.
Lempdes regroupe déjà 90 des 150 collaborateurs répartis entre le Puy-de-Dôme et la Savoie. GCK qui a réalisé 20 M€ de CA cette année affiche de grandes ambitions. « Nous devrions atteindre 40 M€ l’an prochain, pour arriver rapidement à 150 M€ », grâce notamment à ses 500 intentions de commandes.
Un nouveau site en 2023
À l’occasion de cette inauguration, les co-fondateurs ont également annoncé le lancement d’une nouvelle société au sein du groupe qui en compte déjà neuf. Baptisée Flex’hy, elle sera dédiée à la distribution d’hydrogène sur le territoire national. « L’objectif est de faciliter la distribution d’hydrogène n’importe où et n’importe quand en mode agile, favorisant ainsi l’amorçage des écosystèmes hydrogène via des stations ou solutions mobiles, avec ou sans production d’hydrogène embarquée », précisent les co-gérants.
2023 pourrait être une année encore plus intense pour GCK. Sans vouloir en dire plus, Éric Boudot a laissé entendre qu’un nouveau site industriel allait voir le jour dans le Puy-de-Dôme. « Les perspectives du groupe pour l’an prochain sont de passer le cap des 200 salariés, de doubler le chiffre d’affaires et de lancer la production en série de véhicules rétrofités et d’accélérer fortement le développement des activités de production de batteries et de moteurs », poursuivent les co-fondateurs. Autant de nouvelles étapes sur la route du succès pour GCK.
Depuis 2020, Le Crédit Agricole Centre France a ouvert son « Village by CA » à Clermont-Ferrand, où la troisième promotion vient de faire son entrée (Photo GCI).
Trente-sept startups accompagnées qui ont généré 16 millions d’euros de levées de fonds et créé 78 emplois… En deux ans, le bilan du Village by CA de Clermont-Ferrand est plus qu’encourageant. L’unique accélérateur de startups en Auvergne, implanté dans les locaux de Turing 22, financé par le Crédit Agricole Centre-France, permet aux jeunes entreprises innovantes d’atteindre au plus vite les conditions de la réussite. « C’est un écosystème dynamique et créateur de valeur qui a pour ambition de promouvoir l’innovation au sens large et de participer au développement économique des territoires de l’Auvergne et du Limousin », assure Vincent Supiot, le « maire » du Village.
Pitcher pour convaincre
La sélection des startups a lieu tous les ans, via un appel à candidatures diffusé sur les réseaux. Les dossiers passent ensuite devant un jury composé des partenaires du Village, des personnes du Crédit Agricole, d’investisseurs et de membres du Village (entre 12 et 14 personnes au total). Les startupers retenus doivent venir « pitcher » pour défendre leur projet. Ceux qui sont choisis sont ensuite intégrés pour deux ans, jusqu’à prendre leur autonomie. « La première promo comptait dix-huit startups. Quatre sont encore dans les locaux. Deux sont liquidées et toutes les autres volent de leurs propres ailes », résume Catherine Bournery, responsable adjointe du Village.
Pour faire partie de l’aventure, il faut avoir LA bonne idée mais aussi être originaire du Puy-de-Dôme, de l’Allier, du Cantal, de la Corrèze et de la Creuse. « Le but est qu’ils restent sur le territoire et qu’ils créent de l’emploi localement. Il faut garder ces intelligences chez nous ! » sourit Catherine Bournery. Contrairement à certains Villages by CA en France, celui de Clermont-Ferrand n’est pas monothématique. « On s’intéresse à l’innovation au sens large, dans tous les secteurs qui constituent une source d’emploi pour le territoire comme l’hydrogène, la santé et le sport, les mobilités, l’agroalimentaire ou encore l’Industrie 4.0 ».
Stratégie et business plan
Les startups du Village sont ensuite accompagnées par une équipe dédiée, des experts, via des ateliers de sensibilisation et des conseils. Stratégie, business plan, recherche de financement et d’investisseurs et bien sûr, mises en relation, pendant 24 mois, les apprentis patrons apprennent à grandir. Le Village bénéficie de l’aide d’une quarantaine de partenaires (Limagrain, Michelin, Théa, Fidal…) Aujourd’hui, le Village a intégré sa 3e promo et 10 nouveaux projets en devenir. Pour eux, l’aventure commence vraiment.
Geneviève Colonna d‘Istria
L’Auvergne et ses dix incubateurs
– Catapulte, est un incubateur basé à Aurillac, s’adapte aux besoins des entrepreneurs en fonction de la maturité de leurs projets. https://catapulte.io/
– La Brasserie du Digital,basée au Puy-en-Velay, avec son programme d’incubation Start & Grow propose de faire décoller les projets d’entreprise innovante.www.labrasseriedudigital.com/nos-services/incubation/
– Clermont Auvergne Innovation propose un accompagnement premium et sur-mesure dédié aux porteurs de projet de création d’entreprise d’innovation technologique, notamment issues des laboratoires de recherche : les Deeptech. https://clermontauvergneinnovation.fr/
– Square Lab lancé par l’ESC Clermont Business School, est une structure d’accompagnement (de l’intuition à la création d’une entreprise) qui offre une méthode, des outils, des connaissances, une culture et un réseau pour réussir son aventure entrepreneuriale. Il accompagne, avec des experts issus de divers horizons, les porteurs de projets innovants, c’est un « Open incubateur ».https://incubateur-esc-clermont.fr/
– La Compagnie Rotative est l’incubateur du groupe média Centre France.Il accueille des jeunes pousses de la nouvelle économie. Son objectif est d’accélérer, via l’innovation ouverte, la transformation des offres du groupe et la culture digitale. https://compagnie-rotative.fr/
– HUB-IC est l’incubateur d’entreprises culturelles et créatives innovantes porté par Le Damier, basé à Clermont-Ferrand. www.ledamier.fr/incubateur-hub-ic/
– Coco Shaker, basé à Clermont-Ferrand, est un incubateur d’entrepreneurs sociaux spécifiquement conçu pour accompagner les personnes qui veulent créer une entreprise en Auvergne tout en répondant à un besoin peu ou pas résolu sur le plan social, sociétal, environnemental www.cocoshaker.fr/
– Alter’Incub Auvergne-Rhône-Alpes appuie celles et ceux qui expérimentent des solutions innovantes au service de l’intérêt collectif et du territoire, inscrites dans l’Economie Sociale et Solidaire. Avec une antenne à Beaumont (63) pour l’Auvergne. https://aura.alterincub.coop/
En Auvergne, nos incubateurs et accélérateur travaillent ensemble via le collectif MAGMA pour cultiver l’innovation locale et partager leurs expériences au bénéfice de celles et ceux qu’ils accompagnent quotidiennement aux quatre coins de l’Auvergne !
En 2024, Hermès ouvrira un nouvel atelier de maroquinerie à Riom. Il s’agira du vingt-deuxième site de production en France de la célèbre marque de luxe et du deuxième dans le Puy-de-Dôme (Photo / ROMAIN GHOMARY/ TRACKS architectes).
Tout le monde l’appelle la « Manu ». L’ancien bâtiment de la Manufacture des tabacs à Riom, emblème d’un passé industriel révolu, va renaître de ses cendres, sous le plus beau des projets. Hermès ouvrira en lieu et place son tout dernier atelier de confection français en 2024, et accueillera, à terme, 250 artisans formés aux savoir-faire d’excellence de la maison. La maroquinerie de Riom deviendra donc le deuxième site du pôle auvergnat d’Hermès Maroquinerie Sellerie après l’inauguration de l’unité de production de Sayat, en 2004. Hermès renforce ainsi son ancrage au pays des volcans et son engagement pour l’emploi et la formation à des métiers d’excellence.
« Une démarche écoresponsable »
« La proximité des deux manufactures du Puy-de-Dôme favorise la transmission entre artisans de la culture du métier de sellier-maroquinier et l’apprentissage des savoir-faire uniques d’Hermès nécessaires à la fabrication des sacs et objets de maroquinerie », décrypte le célèbre maroquinier français.
Situé dans l’ancienne Manufacture des tabacs, édifiée dans les années 1900 et inscrite aux Monuments historiques depuis 2004, le projet architectural de la maroquinerie privilégie la reconversion d’un ancien site industriel. « Il répond à la démarche écoresponsable de la maison qui vise à limiter très fortement l’artificialisation des surfaces, à choisir des entreprises partenaires locales et à sourcer et utiliser des matériaux durables pour la rénovation », ajoute la direction du groupe.
500 emplois dans le Puy-de-Dôme
L’inscription dans un bâtiment existant invite à composer et à mettre en valeur le patrimoine faisant partie intégrante de l’histoire de la ville et à préserver la mémoire collective. Dessinée par le cabinet d’architectes Tracks-Architectes, la future maroquinerie, d’une superficie de plus de 7 000 m², portera les ambitions environnementales du groupe Hermès et viendra renforcer sa stratégie de maillage régional. Pour le président de Riom Limagne et Volcans, Frédéric Bonnichon, « quand une entreprise s’implante et crée plusieurs centaines d’emplois, c’est une fierté pour notre territoire. Ce bâtiment était fermé depuis 20 ans. Nous l’avons racheté et revendu. C’est une opération blanche du point de vue financier et tout bénéfice pour notre image ».
Avec le site de Sayat, Hermès emploiera dans le Puy-de-Dôme, quelque 500 personnes à horizon 2024.
Geneviève Colonna d’Istria
La maroquinerie luxe, un filon en or pour l’Auvergne
Le luxe représente en Auvergne une filière d’excellence pourvoyeuse de très nombreux emplois hautement qualifiés. Ainsi à Saint-Pourçain-sur-Sioule (Allier), Louis Vuitton a inauguré un troisième atelier de confection de 6 426 m² en 2020. Un investissement de 10 millions d’euros avec, à la clé, la création de 250 emplois. Au total, Vuitton compte un millier d’emplois sur le bassin saint-pourcinois, où est implantée la marque depuis les années 1980. Le maroquinier Pierre-Cotte, sous-traitant pour Hermès est, lui, installé à Lezoux (Puy-de-Dôme, 345 salariés) et à Chaspuzac (Haute-Loire, 265 salariés). Le groupe de luxe français Hermès, est également présent au Puy-en-Velay (Haute-Loire) depuis son rachat en 2015 des Tanneries du Puy. Sofama (800 salariés), autre spécialiste de la maroquinerie de luxe, qui compte des sites de fabrication à Espinasse-Vozelle (Allier) et Yssingeaux (Haute-Loire). Sans oublier Fleurus (300 salariés en Auvergne) est présent à Saint-Flour et Bellerive.
Entre le retour des coureurs au sommet du puy de Dôme après 35 ans d’absence et un passage pour la première fois dans la ville de Moulins, dernière préfecture métropolitaine à ne jamais avoir eu les honneurs de la Grande Boucle, l’été 2023 sera chaud pour les amoureux de la petite reine !
Fait exceptionnel, le tour masculin passera en tout quatre jours en Auvergne, entre le 9 et le 12 juillet, avec une arrivée au sommet du puy de Dôme, le dimanche 9 juillet. « C’est la concrétisation d’un rêve ! a lancé Laurent Wauquiez, président de la région Auvergne Rhône-Alpes qui accueillera à elle seule, 10 des 21 étapes du Tour 2023. Aucun autre événement au monde ne peut apporter une telle carte postale de nos paysages. Sans oublier les retombées économiques qui vont être extraordinaires ». « C’est un tour de rêve ! renchérit Lionel Chauvin, le président du Conseil département du Puy-de-Dôme, visiblement ému de cette nouvelle. Tout le monde attendait le retour du puy de Dôme dans la Grande Boucle. Il va avoir lieu en juillet prochain, c’est exceptionnel. Et quand je vois la liesse que cela génère dans le public, on a déjà tous hâte d’y être ».
Légendaire étape au puy de Dôme
Autre grande nouvelle, Clermont-Ferrand sera la ville de repos du Tour 2023, le 10 juillet. Une grande première pour la capitale auvergnate, qui sera aussi ville de départ de la 11e étape Clermont-Ferrand-Moulins. Cerise sur le gâteau, elle sera également la ville de départ du Tour féminin, le 23 juillet. « Au-delà du sport et du spectacle populaire, l’accueil des deux Tours de France est un beau symbole pour Clermont-Ferrand, qui fait de l’égalité hommes-femmes une priorité dans tous les domaines. C’est également une opportunité de rayonnement et de mise en valeur inédite pour notre territoire. Les paysages, le patrimoine ainsi que les villes et villages du Massif central, au cœur de notre candidature au titre de Capitale européenne de la Culture 2028, se verront offrir pour l’occasion une exposition médiatique exceptionnelle », s’enthousiasme Olivier Bianchi, maire de Clermont-Ferrand.
Vulcania et Moulins pour la toute première fois
Le Tour 2023 mettra ensuite le cap sur Vulcania, désigné comme le site de départ de la 10e étape qui ralliera Issoire le 11 juillet. Une consécration pour Vulcania qui devient ainsi le 4e parc à thème en France à accueillir le Tour de France après le Futuroscope, le Puy du Fou et Disneyland. Enfin, le 12 juillet, Moulins accueillera l’arrivée de cette 11e étape 100 % auvergnate. Une grande première pour la préfecture de l’Allier qui n’avait encore jamais eu les honneurs du peloton. « Cette étape permettra de mettre notre territoire en valeur, notamment en passant dans deux des trois grandes villes de l’Allier, avec Montluçon et Moulins, s’enthousiasme le président du conseil départemental de l’Allier, Claude Riboulet. Nous devons continuer à travailler pour que le Tour revienne plus fréquemment, et cette fois-ci à Vichy ».
2 milliards de téléspectateurs
La Tour de France demeure un événement sportif de portée mondiale, le troisième le plus suivi au monde après la Coupe du monde de foot et les jeux olympiques. Diffusée dans 190 pays, regardée par 2 milliards de téléspectateurs, l’épreuve reine du cyclisme mondial est assurément une aubaine touristique et financière pour le territoire auvergnat qui se trouvera ainsi sous le feu des projecteurs du monde entier. « En juillet, l’Auvergne sera au cœur du Tour de France. Le puy de Dôme est un sommet différent de tous les autres. C’est là que se sont construites les légendes du cyclisme français, s’émeut le patron de la Grande Boucle, Christian Prudhomme. Cette étape demeure un hymne aux champions ! ».
C’est officiel ! Après des décennies de bataille, une indication géographique (IG) « couteau Laguiole » a été décernée en septembre par l’Institut national de la propriété intellectuelle (INPI) au célèbre couteau orné d’une abeille. Désormais tous les couteliers du sud du Massif central – y compris ceux de Thiers – vont pouvoir protéger et valoriser leur savoir-faire.
Cette indication géographique artisanale ou industrielle (IG) est un signe officiel de qualité et d’origine qui assure aux consommateurs l’authenticité des produits qu’ils achètent, permettant aux fabricants de valoriser leurs produits et de protéger leurs savoir-faire de la contrefaçon, notamment celle venue d’Asie.
94 communes concernées
Les couteaux Laguiole pliants, sommeliers et de table qui auront le droit de revendiquer le label devront avoir été fabriqués dans 94 communes de six départements : l’Aveyron, où est située la petite ville de Laguiole donnant son nom au couteau, la Lozère, le Cantal, la Loire, l’Allier et le Puy-de-Dôme, où se trouve Thiers, le berceau de la coutellerie française, qui avait repris depuis le XIXe siècle la fabrication de ces couteaux. Les couteliers du bassin thiernois ont donc finalement eu gain de cause après un premier rejet en avril 2022.
Pour Aubry Verdier, gérant de la coutellerie éponyme, et surtout président de l’association Claa (Couteau laguiole Aubrac Auvergne), « cette IG donne enfin les moyens pour mieux lutter contre des produits contrefaits. La loi nous donne les moyens de nous différencier et d’éclairer le consommateur ».
L’INPI est remonté jusqu’au Moyen-Âge
Apparu au milieu du XIXe siècle à Laguiole, ce couteau à la forme caractéristique disposait d’une zone de chalandise liée à l’activité d’élevage de la région, célèbre pour sa viande et son fromage. Mais sa fabrication dès le départ était assurée à Laguiole et dans le bassin Thiernois. « Le dossier d’instruction de l’INPI est remonté jusqu’au Moyen-Âge pour prouver le savoir-faire historique de Thiers, tracé depuis le XIVe siècle, et surtout les relations de sous-traitance établies entre Laguiole et Thiers depuis 1868 », précise l’INPI.
Ce sont donc désormais 38 entreprises qui sont concernées par cette homologation. Elles emploient plus de 400 salariés pour un chiffre d’affaires d’environ 43 millions euros. Thiers reste, encore aujourd’hui, le berceau et la capitale de la coutellerie française. Elle compte 77 entreprises et emploie près de 800 personnes, contre 15 entreprises et 230 personnes à Laguiole (*).
Depuis 45 ans, l’entreprise familiale MS, basée à Veyre-Monton, s’est bâti une réputation mondiale dans le domaine de la construction. MS, c’est une industrie spécialisée et innovante aux services des acteurs du BTP. Et de nouveaux projets sont à l’agenda. (Photos MS)
Des canaux de Hollande au Viaduc de Millau, en passant par les rives du Yang Tse à Shanghai et le chantier du Grand Paris Express… Dans le monde entier, MS tisse sa toile. Spécialisée dans la création d’installations de traitement et de recyclage de matériaux, de minéraux et d’eau, l’entreprise familiale auvergnate, créée en 1976 par Jean-Paul Guillaume, a bâti un véritable petit empire.
« Notre père a eu une très forte intuition en créant MS. Il avait compris que les matériaux les plus consommés dans le monde étaient le sable et l’eau. C’est devenu notre cœur de métier », sourit Alexandre Guillaume qui a repris l’entreprise familiale avec sa sœur Cécile, en 2005. En presque un demi-siècle MS s’est ainsi hissé au rang des meilleurs.
Dans les grandes métropoles mondiales
« Entourés d’une équipe d’experts engagés, nous exportons notre savoir-faire à l’étranger depuis 1993 pour le creusement de tunnels et réalisons des chantiers dans les plus grandes métropoles mondiales : Hong-Kong, Glasgow, Istanbul, Miami, Le Caire, Singapour, Londres, Paris, Melbourne… », renchérit le président.
MS s’articule aujourd’hui autour de quatre pôles de compétence. Les travaux souterrains (creusements de tunnels avec le traitement des boues de forage et la gestion des déblais), l’industrie minérale, le traitement des eaux et enfin le recyclage (déblais de BTP, sols pollués et traitement des boues).
« Notre marque de fabrique est de proposer des procédés clés en main qui permettent de traiter tous ces usages de manière vertueuse, en minimisant l’usage de la ressource en eau ou en sable. En proposant, au juste prix, des solutions audacieuses, innovantes et fortement servicielles, notre entreprise contribue à des constructions durables toujours créatrices de valeur », s’enorgueillissent Cécile et Alexandre.
Extension d’un hectare
Dans ses locaux de Veyre-Monton, où sont implantés 7 000 m² d’ateliers et 3 000 m² de bureaux, MS emploie une centaine de salariés, produisant sur son site des machines adaptées à chaque chantier qui sont pour certaines remanufacturées. « Nous sommes très attachés à la notion de recyclage. Qu’il s’agisse des machines que nous fabriquons ou des produits que nous traitons. Aujourd’hui, notre innovation « Save Sand » permet de valoriser les déblais de BTP où se trouve le précieux sable pour produire des matériaux à forte valeur ajoutée », souffle Alexandre.
Au fil des décennies, MS est devenu l’allié principal des géants de construction comme Vinci ou Bouygues mais aussi des acteurs locaux exploitant de matériaux de construction. L’entreprise qui réalise entre 30 et 40 M€ de chiffres d’affaires selon les années, construit et recycle sur tous les continents et compte des chantiers en cours aux États-Unis, en Asie mais aussi en Auvergne ! Car MS reste fidèle à ses racines auvergnates. Tellement fidèle qu’une nouvelle extension d’un hectare est prévue prochainement où prendra place un atelier de remanufacturing, à Veyre-Monton. « Pour mieux construire demain », reste la devise de la maison.
Ce fut un long combat, mais le poulet du Bourbonnais a enfin obtenu son titre d’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC), après plus de 20 ans d’attente (Photo : Jérôme Chabanne).
« C’est une grande victoire pour toute la filière ! ». À l’annonce de la nouvelle, Hervé Kratiroff, président du groupe agroalimentaire lyonnais Solexia, n’a pas dissimulé sa joie. Car après des années de combat acharné, la commission permanente de l’Institut national de l’origine et de la qualité (INAO) a enfin accordé au poulet du Bourbonnais le titre d’Appellation d’origine contrôlée (AOC). L’AOP devrait suivre dans un an. En France, seules deux races de poulet peuvent se targuer de bénéficier de ce glorieux label : le poulet de Bresse et désormais celui du Bourbonnais.
Neuf éleveurs dans le Bourbonnais
Il aura fallu presque plus de 20 ans de démarches pour obtenir ce précieux sésame, le 22 juillet 2022. « Pour le consommateur, c’est aussi un gage de grande qualité du produit et pour la filière, c’est une plus-value incontestable », poursuit Hervé Kratiroff. Les éleveurs – ils sont neuf à ce jour installés dans le Bourbonnais – doivent respecter un cahier des charges précis et exigeant. « Ils sont engagés à fournir une alimentation composée de 70 % de céréales minimum, sans OGM, provenant de l’aire géographique. Puis 2 à 3 semaines avant l’abattage, l’alimentation est complétée par de la poudre de lait afin de donner du moelleux et un goût persillé à la chair. Le poulet doit être élevé dans un périmètre correspondant à 90 % aux limites du département de l’Allier. Il est abattu à plus de 100 jours », précis Solexia.
Cuisiné par les grands chefs
Le poulet du Bourbonnais doit également être élevé en plein air (3 000 m² minimum pour 500 volailles). Pour toutes ces raisons, le prix d’un poulet AOP à la vente sera plus élevé de 50 % environ par rapport à un poulet fermier. Allier Volailles, le seul abattoir sur le secteur détenu par Solexia depuis 2019, prévoit l’abattage de 26 000 poulets par an qui seront prévendus. 70 % seront commercialisées en circuit traditionnel : restauration, boucherie, grossistes et environ 15 % en GMS. Mais d’ores et déjà quelques chefs l’ont déjà mis à l’honneur sur leur carte, à l’instar de l’étoile montante de la gastronomie française, Mory Sacko, installé à la tête du restaurant Louis Vuitton à Saint-Tropez. Un délice place des Lices.
Geneviève Colonna d’Istria
Le Poulet du Bourbonnais en quelques dates
-1905 : création du Bourbonnais club, une organisation d’éleveurs collectionneurs pour la défense et la protection de la race du Poulet du Bourbonnais.
-1961, le Tribunal d’Instance de Moulins reconnaît l’Appellation d’Origine Judiciaire (AOJ) du Poulet du Bourbonnais.
-1994, la filière du Poulet du Bourbonnais se structure autour d’un comité interprofessionnel. C’est à cette date qu’Allier Volailles s’investit dans la défense du Poulet du Bourbonnais aux côtés d’éleveurs, couvoirs et firmes aliments.
-2003, l’ensemble de la filière travaille à monter un dossier solide pour l’obtention de l’AOP : sélection génétique de la race, formalisation de la traçabilité et amélioration continue de la qualité, mise en place d’un jury de dégustation.
– 2014, le dossier de demande de reconnaissance est relancé par le Syvofa (syndicat de défense des volailles fermières d’Auvergne).
– 2016, l’INAO (Institut National de l’Origine et de la Qualité) nomme une commission d’enquête.
Le spécialiste des voitures sans permis Ligier, implanté à Abrest (Allier), se lance dans la course à la voiture électrique (Photo : Ligier)
Myli… Retenez bien ce nom qui pourrait signer une véritable révolution pour le groupe Ligier, basé en Auvergne. Le célèbre fabricant de voitures sans permis thermiques, et d’utilitaires électriques dédiés à un usage professionnel, vient de révéler les contours de son futur modèle dont la sortie est prévue au printemps 2023.
Mily sera donc le premier quadricycle léger électrique du constructeur auvergnat destiné au grand public. « Myli est le fruit de notre conviction que les questions de mobilité sont au cœur des enjeux de demain, souligne François Ligier, président de Ligier Group. Plus que jamais, nous agissons avec agilité, passion, détermination et toujours notre soif d’innovation ».
20 millions d’euros d’investissement
Ce « petit véhicule ultra-connecté », est destiné à séduire une clientèle très jeune, dès 14 ans. « La recharge pourra se faire à partir d’une simple prise domestique », promet Ligier et devrait afficher une autonomie de 130 km. Son poids à vide n’excédera pas 425 kilogrammes, pour une vitesse maximale de 45 km/h. Conçu pour transporter deux personnes maximum (y compris le conducteur).
Techniquement, ce nouveau véhicule 100 % made in France sera produit sur le site de Boufféré, en Loire-Atlantique. Mais le cœur de Ligier continue bien de battre à Abrest, où se trouvent le siège, l’un des deux sites de production et la R&D. « Nous avons investi environ 20 millions d’euros dans le groupe ces dernières années, dont la moitié dédiée à la sortie de ce nouveau modèle, dont nous attendons beaucoup », ajoute le PDG du groupe.
En deux ans, le marché de la voiture sans permis a doublé. Et le succès de l’Ami Citroën, véhicule sans permis 100 % électrique, a sous doute convaincu le fabricant de se lancer à son tour dans la course. « Ce succès est très intéressant à analyser, confie François Ligier. Il prouve que les consommateurs sont prêts à franchir le pas ».
176 M€ de CA en 2021
Côté prix, François Ligier mise sur une offre « assez large » : entre 12 000 euros et 20 000 euros selon les options. Les enjeux sont donc énormes pour l’entreprise qui surfe sur une croissance solide. « Notre chiffre d’affaires est passé de 140 millions d’euros en 2018 à 176 millions d’euros l’an dernier. Nous embauchons une moyenne de 50 CDI par an dans tous les domaines », analyse François Ligier.
En 2021, 16 000 véhicules sont sortis des chaînes de Ligier qui totalise désormais quelque 600 collaborateurs dont les deux tiers dans l’Allier. 60 % de sa production part à l’export. « Dès 2024, nous estimons qu’au moins un tiers de nos véhicules vendus seront électriques », prédit François Ligier, PDG du groupe et petit-fils du fondateur. Il faudra patienter jusqu’au printemps 2023 pour acquérir ce tout nouveau modèle.
Il a l’apparence d’un pneu, et pourtant… Uptis, développé par Michelin, ne ressemble à rien de ce que nous connaissons déjà. en 2024, la manufacture auvergnate mettra sur le marché son premier pneu sans air. Une prouesse technologique doublée d’une révolution d’usage (Crédit Photo : Michelin)
Tout a commencé en 2017, à Montréal. En ouverture du sommet mondial Movin’On, organisé par Michelin pour réfléchir sur les mobilités du futur, la manufacture présentait en avant-première, son pneu concept révolutionnaire. Baptisé Vision, tout droit sorti de l’imagination des ingénieurs maison, il est alors présenté comme un objet 100 % recyclable et rechargeable sur une imprimante 3D, sans air et connecté… « L’alliance de l’intelligence et de l’économie de matière », résume alors la direction.
Depuis, le pneu concept est toujours en phase d’évolution. Mais de cette première mondiale est née une autre version co-développée avec General Motors, présentée deux ans plus tard également à Montréal, le pneu Uptis (Unique Puncture-proof Tire System).
Dénué d’air, ce modèle devient increvable et offre surtout des caractéristiques de durabilité et de résistance exceptionnelles. Selon Michelin, « la durée de vie serait triplée par rapport à un pneu conventionnel ». En outre, sa structure lamellaire permet à Uptis de mieux résister aux chocs plus conséquents tout en offrant une protection plus efficace aux jantes. Enfin la structure standardisée de cette version permet de l’équiper de tous les types de bande de roulement et de le proposer en pneu été, hiver ou quatre saisons, routier ou tout-terrain.
Des pneus 100 % durables d’ici 2050
Une révolution que l’on imaginait encore lointaine. Pourtant, le manufacturier clermontois a annoncé récemment lors d’un point presse que les premiers pneus Uptis arriveraient sur le marché dès 2024, « en volumes limités certes, sur des usages particuliers, mais cela permettra d’avoir une expérience de l’objet en usage réel et un retour client », analyse la firme. « Ce qui est remarquable, c’est la vitesse à laquelle ces changements s’opèrent, tant au niveau technique que sur la vitesse d’évolution des marchés », confie Philippe Jacquin, directeur du développement auto et deux-roues chez Michelin.
Le géant mondial du pneumatique n’a d’ailleurs pas fini de nous surprendre. « En 2050, nous voulons que tous nos pneus soient constitués de 100 % de matériaux recyclés et durables, martèle Florent Menegaux, président du groupe. 130 ans d’histoire doivent être révisés en moins de trente ans ! ».
Michelin, qui produit 100 millions de pneus par an, en est convaincu, le tout durable est un pari à sa portée.
Geneviève Colonna d’Istria
Des pneus toujours plus verts
Michelin vient de dévoiler en première mondiale deux pneumatiques homologués pour la route contenant respectivement 45 % et 58% de matériaux durables. Ces deux pneumatiques – un pour automobile et l’autre pour autobus – préfigurent les technologies des futurs pneus de séries d’ici deux à trois ans. « Conscient que la vitesse et la nature des innovations dans le domaine des matériaux durables nécessitent des compétences nouvelles, le Groupe s’est engagé dans un programme de partenariats ciblés, lui permettant d’accélérer le développement de technologies de rupture, en particulier dans les domaines de la transformation et du recyclage ».
A titre d’exemple on peut citer Pyrowave (r-styrène), Carbios (r-PET), Enviro (rCB), IFPEN/Axens avec la participation de l’ADEME (bio-butadiène), le projet Empreinte* mené avec l’ADEME ou encore les projets de mise en place d’économie circulaire BlackCycle et Whitecycle que Michelin mène avec de nombreux partenaires Européens et le soutien de l’UE afin de transformer des pneus en fin de vie en matières premières de très haute qualité ré incorporables dans les pneus neufs. Le géant mondial du pneumatique ambitionne de produire 100% de taux de matériaux durables dans tous ses pneumatiques en 2050.
La 31e édition du Sommet de l’élevage se tiendra du 4 au 7 octobre 2022 à Cournon-d’Auvergne. 1.500 exposants, 2 000 animaux et près de 100 000 visiteurs professionnels sont attendus.
C’est devenu l’un des incontournables de la filière. Le must de l’élevage en Europe ! Inscrit parmi les plus grands salons mondiaux dédiés aux productions animales, le Sommet de l’élevage de Cournon-d’Auvergne, près de Clermont-Ferrand, pourrait bien battre des records de fréquentation cette année. Après deux années marquées par la crise sanitaire, les organisateurs espèrent retrouver leurs visiteurs traditionnels et même plus. « Les délégations étrangères sont de plus en plus présentes sur notre événement. Notamment celle venue d’Europe et d’Afrique. Elles pourraient représenter à elles seules 10 000 visiteurs », se réjouit par avance Jaques Chazalet, Président du salon, qui accueillera cette année pour la première fois la Mongolie comme pays d’honneur.
« Avec une superficie de 1,5 million de km² et 66 millions de têtes de bétail pour 3 millions d’habitants, la Mongolie dispose d’un potentiel agricole considérable ! s’enthousiasme Jacques Chazalet. C’est un modèle d’élevage extensif et durable. Il existe beaucoup de similitudes avec l’élevage du Massif Central. Et c’est aussi un pays qui peut nous ouvrir des marchés asiatiques ».
« 100 000 transactions financières »
Une fois encore, la qualité des animaux présentés, fleuron de la génétique animale française, devrait attirer les foules. D’autant que le Sommet se déroule désormais sur quatre jours. Au total, plus de 70 races seront représentées (bovins, ovins, équins). La Charolaise sera sous les projecteurs du concours national en 2022, avec les 400 meilleurs spécimens de la race en compétition.
Mais le sommet reste avant tout un gigantesque carrefour d’affaires avec une offre commerciale complète pour toutes les filières de l’élevage et de l’agriculture. « 100 000 transactions commerciales sont réalisées en moyenne chaque année pendant l’événement », assurent les organisateurs. Malgré le contexte économique et mondial difficile, le salon devrait remplir ses objectifs. « Je pense que dans chaque crise il y a du bon. Un nouveau cycle économique s’ouvre, davantage recentré sur notre territoire car la France a de nombreux atouts à faire valoir en matière d’agriculture et d’élevage », poursuit Jacques Chazalet.
« Notre objectif de 1 550 exposants devrait être atteint pour cette nouvelle édition, conclut Jacques Chazalet qui espère même voir le cap symbolique des 100 000 visiteurs franchi.
Geneviève Colonna d’Istria
Le sommet en chiffres
-2000 animaux de haute valeur génétique
-100000 visiteurs professionnels attendus
-100 conférences et colloques
-30 visites d’élevage et de sites agro-industriels
– 24 races bovines 1300 animaux
26 races ovines 400 animaux
-15 races équines 300 animaux
– 65 RACES en concours ou en présentation, démonstrations de matériel avec des animaux,
5 ventes aux enchères
180 000 m² de surface brute d’exposition
78 000 m² de surface nette de stands (25% intérieur / 75% extérieur)
1500 EXPOSANTS dont 300 internationaux de 32 pays
Et la transmission, on en parle ?
Difficile de parler d’agriculture sans évoquer les problèmes de transmission que rencontrent les éleveurs. Pendant les 4 jours du Sommet, où cette thématique est à l’honneur, les visiteurs pourront rencontrer les conseillers installation-transmission et les élus des Chambres d’agriculture sur le stand C8/C9 situé à l’entrée du Hall 1. 4 temps fort sont proposés dans l’espace de rencontres du Hall d’Accueil. Plusieurs tables rondes seront organisées :
– Bien vivre son métier d’éleveur, mardi 4 octobre de 14h30 à 15h30
– Faire face au changement climatique, jeudi 6 octobre de 16h à 17 h
– Se reconvertir en agriculture, vendredi 7 octobre de 14h30 à 15h30
– Anticiper sa transmission, mercredi 5 octobre de 14h30 à 15h30
Une conférence sur les nouveautés dans l’accompagnement des porteurs de projet & des cédants ainsi que sur les nouveaux dispositifs, rassemblant les élus des Chambres d’agriculture, les partenaires et les décideurs aura lieu le jeudi 6 octobre à 10h30 (salle 2).
Nouvelle direction, plan stratégique… En cette rentrée 2022, l’ESC Clermont Business School affiche ses ambitions et déploie son plan stratégique sur 5 ans.
La rentrée 2022 est synonyme de changements pour l’ESC Clermont. Parmi les grandes nouveautés, un changement de casting à la tête de l’école de la rue Trudaine. Françoise Roudier, 63 ans, vient de passer la main à son successeur, Richard Soparnot, 49 ans, au poste de directeur général. « Cela n’a rien d’une surprise. C’est une succession anticipée et partagée. D’ailleurs, je ne quitte pas l’ESC pour autant ! », précise celle qui devient chargée de mission auprès de la direction générale. « Cette nouvelle direction marque un changement dans la continuité. L’enjeu est de poursuivre le développement de notre école avec de nouvelles ambitions compatibles avec notre ADN », renchérit le nouveau chef d’établissement, jusque-là directeur général-adjoint depuis 2020.
Accueillir 2 400 étudiants d’ici 2027
A travers son plan « baptisé « Reveal 2022-2027 », l’ESC trace la voie pour les 5 ans à venir. Parmi les grands chantiers annoncés, le développement de formations axées sur la RSE, le renforcement de la politique d’ouverture sociale, ou encore obtention de nouvelles accréditations. Grâce notamment à sa bonne santé financière retrouvée. « Nous sommes passés d’un chiffre d’affaires de 5,7 M€ en 2017 à 17,4 M€ de CA en 2022, avec même un bénéfice de 1 M€. Notre ambition est d’atteindre en 2027 les 23,4 M€ et 2 400 étudiants, contre 1 900 aujourd’hui », annonce Richard Soparnot.
Pour répondre à ces différents enjeux, l’ESC Clermont BS souhaite développer son implantation à l’international, avec l’ouverture d’un campus en propre au Maroc (Marrakech) en septembre 2023 et d’un campus abrité par un partenaire universitaire en Chine (Pékin). Ces deux nouveautés se feront en parallèle du chantier d’extension du campus Trudaine XL, dont les travaux débuteront à l’automne 2022. L’ESC passera alors de 11 000 à 14 000 m² sur son site historique en cœur de ville.
La RSE au cœur des programmes
L’Ecole vise aussi la création de deux nouveaux campus, en France, à l’horizon 2027, « en y proposant des programmes innovants, qui répondent aux besoins de leurs territoires ». Même si pour l’heure les villes d’implantation sont encore à l’étude.
Dans le même temps, l’ESC Clermont BS souhaite « multiplier les partenariats et doubles-diplômes avec des partenaires français et ainsi développer de nouvelles filières spécialisées, au rythme d’une par an d’ici 2027 ».
En complément des accréditations et reconnaissances obtenues ces dernières années (EFMD, AMBA, AACSB, Qualiopi, Visas, Grade de Licence, Grade de Master, CGE), l’ESC Clermont BS a pour ambition de rejoindre le cercle des écoles triplement couronnées en décrochant l’accréditation internationale EQUIS. « La RSE et développement durable sont au cœur du projet Reveal », poursuit Richard Soparnot. En 2027, une spécialisation/filière sur deux sera estampillée « Monde meilleur », le plan de mobilité initié en 2021 aura pu réduire drastiquement l’empreinte carbone de l’Ecole, la politique d’ouverture sociale sera encore renforcée et la compétence RSE au cœur de tous les programmes.
Pour la direction, « l’idée générale est d’être l’école qui révèle les talents et les passions d’une nouvelle génération d’acteurs du changement, plaçant l’humain et la planète au cœur de ses choix ». Chiche !
Geneviève Colonna d’Istria
Nouvel organigramme
Annoncé à la rentrée 2022, Richard Soparnot, en poste à l’ESC Clermont BS depuis 2017 comme Directeur académique puis Directeur général adjoint, a été nommé Directeur Général de l’ESC Clermont BS. Il succède ainsi à Françoise Roudier, Directeur Général de l’Ecole depuis 2013 et nommée Chargée de missions auprès de la Direction Générale, dont le rôle sera de piloter certains dossiers en cours (extension du campus Trudaine, renouvellement et obtention d’accréditations, création de nouvelles filières), d’accompagner les transitions managériales et sécuriser la continuité des activités tout en soutenant la Direction Générale dans les relations avec la Gouvernance et les parties prenantes. Ce changement de direction s’accompagne d’une nouvelle organisation avec notamment la création d’une Direction de la RSE dédiée aux enjeux et réalisations RSE 360°, d’une Direction des Projets de Développement France, d’une Direction des Programmes et des Étudiants qui intègre le cycle de vie complet de l’étudiant et le renforcement de la Direction Déléguée à l’Innovation Pédagogique, rattachée à la Direction Académique.
L’ESC en 10 dates
-1919 : Création de l’Ecole
-1949 : 1er accord international américain avec l’Université du Kansas
-1951 : Visa du MESRI (Master)
-1986 : Grade de Master
-2006 : 1 ère accréditation AACSB
-2012-2014 : Parenthèse France Business School
-2015 : Nouvelle gouvernance
-2016 : Création de la Fondation Groupe ESC Clermont
La coopérative Limagrain a inauguré jeudi 8 septembre, à Saint-Ignat, un nouveau moulin à blé. Un investissement de 24 millions d’euros pour ce fleuron régional de l’industrie agro-alimentaire.
Il mesure plusieurs dizaines de mètres de hauteur, avec vue imprenable sur la chaîne des puys. Et il est visible de très loin depuis la plaine de la Limagne. Le bijou de technologie de Limagrain récemment inauguré à Saint-Ignat (Puy-de-Dôme) est le nouveau fleuron du champion européen de la semence qui vient remplacer les deux moulins existants à Bouzel et à Gerzat. Un investissement de 24 M€ devenu indispensable pour la coopérative agricole.
« Ce moulin réunit toutes les dernières technologies de pointe nécessaires pour répondre aux exigences de qualité, de régularité et de sécurité alimentaire. C’était un investissement nécessaire pour nous car il va nous permettre de développer des farines encore plus techniques et donc d’aller chercher un maximum de valeurs pour nos adhérents », précise Sébastien Vidal, président de Limagrain.
110 000 tonnes de blé par an
Le moulin est entièrement automatisé et pressurisé pour limiter les risques liés aux insectes. Un transport pneumatique des farines est assuré sans zone de rétention pour limiter le risque sanitaire. « Nous assurons un pré-nettoyage des blés avant le stockage pour supprimer des impuretés », promet Limagrain. Grâce à sa polyvalence, il permet de produire tous les types de farines (de la farine complète à la farine ultra blanche), adaptées à la fois aux attentes des clients industriels et des clients de la boulangerie.
Doté d’une capacité d’écrasement de 110 000 tonnes de blé par an (350 tonnes par jour), il propose un rendement de + 1 à + 1,5 % supérieur aux anciens moulins. « Ce nouvel outil permet d’une part d’assurer aux agriculteurs adhérents une transformation de leur blé pour les décennies à venir sur leur territoire et, d’autre part, de poursuivre le développement de l’activité meunerie de Limagrain portée par sa Business Unit Limagrain Ingredients », poursuit Sébastien Vidal.
Maîtriser l’intégralité de la filière
Limagrain devient ainsi le seul acteur du marché capable de maîtriser l’intégralité de sa filière blé, de la création de la semence à la production de pain. En effet, le Groupe est devenu leader européen en farines fonctionnelles, 2e boulanger-pâtissier industriel français avec les marques Jacquet et Brossard et n°1 français sur les pains hamburgers, les pains festifs, les brownies et les cakes aux fruits. « Alors que la question de la souveraineté alimentaire est sur toutes les lèvres, nous devons créer les conditions qui permettront de produire durablement en France notre alimentation », conclut Sébastien Vidal qui promet de nouveaux investissements dans un avenir proche.
Geneviève Colonna d’Istria
Limagrain en chiffres
Aujourd’hui, la filière blé représente 20 000 ha en Limagne. Au total, 180 000 tonnes de blé par an sont produites en contrat avec 738 exploitations. Ce blé est transformé à 50 % localement. Le blé transformé est ensuite destiné à la boulangerie industrielle à 88 % dont Jacquet Brossard (filiale de Limagrain) et à 82 % la filière régionale de boulangerie artisanale. Présent dans 57 pays le groupe rassemblant plus de 9 000 collaborateurs.4e semencier mondial, Limagrain réalise, à travers des marques reconnues sur leurs marchés comme LG, Vilmorin, Hazera, Harris Moran, Jacquet, Brossard, un chiffre d’affaires de1 984 M€ auxquels s’ajoutent 680 M€ de chiffre d’affaires des activités réalisées conjointement avec ses partenaires stratégiques. Au total, 1 300 emplois sont générés localement par Limagrain. Il peut s’agir d’emplois industriels notamment au sein du moulin et de l’usine Jacquet de Saint-Beauzire mais aussi d’emplois en recherche et développement liés aux 2 centres de recherche basés dans le Puy-de-Dôme. Au travers de ses différentes activités, Limagrain réalise 435 millions d’euros de chiffre d’affaires localement.
Depuis 2021, les trois écoles d’ingénieurs rattachées à l’Université Clermont Auvergne se sont fédérées sous la bannière Clermont Auvergne INP (Institut National Polytechnique). Une union qui procure visibilité et notoriété aux formations auvergnates (Crédit Photo : Joël Damase).
Pour cette rentrée 2022, Clermont Auvergne INP a accueilli plus de 800 nouveaux élèves ingénieurs et doctorants sur le Campus des Cézeaux, à Aubière. Des étudiants venus de toute la France et à 15 % de l’étranger (Allemagne, Brésil, Chine, Maghreb…). Cette nouvelle structure créée en janvier 2021 reste rattachée à l’Université Clermont Auvergne (UCA), placée sous la tutelle du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche. Clermont Auvergne INP regroupe désormais trois écoles d’ingénieurs clermontoises : Isima, Polytech Clermont et Sigma Clermont, ainsi que l’École Doctorale des Sciences pour l’Ingénieur (ED SPI) et trois laboratoires de recherche : Institut Pascal, ICCF et LIMOS.
2 500 diplômés et 190 doctorants
« En nous fédérant, notre ambition est de gagner en attractivité et de déployer une forte internationalisation de l’établissement. Notre vocation est de former des ingénieurs et cadres responsables et engagés », assure Sophie Commereuc, directrice générale de Clermont Auvergne INP.
Cette année, les trois écoles d’ingénieurs clermontoises recensent 2 500 étudiants et 190 doctorants, dans des secteurs variés : informatique, physique-chimie, mécanique… « Clermont Auvergne INP développe ses formations en synergie avec des laboratoires de recherche de haut niveau. Il tisse des liens étroits avec le monde socio-économique qui lui permettent d’anticiper les besoins en compétences des entreprises. C’est la force de notre réseau », poursuit la directrice.
Quelques élèves issus des bancs de ces formations peuvent également se lancer dans l’entrepreneuriat. « Isima a déjà produit 25 entreprises toujours pérennes à ce jour », annonce Sophie Commereuc. La plus célèbre étant, sans doute, Allegorithmic créée en 2001 à Clermont-Ferrand par Sébastien Deguy, rachetée en 2019 par le géant mondial américain Adobe, éditeur notamment de Photoshop !
Visibilité internationale
Grâce à cette alliance, Clermont Auvergne INP concentre aujourd’hui les forces en ingénierie du site universitaire Clermont Auvergne, labellisé ISITE et donc identifié parmi les meilleurs dans le paysage de l’Enseignement Supérieur et de Recherche français.
« L’ambition de Clermont Auvergne INP est de contribuer activement à la montée en puissance de cette université de rang international, au travers de ses activités en matière de formation et de recherche tout en s’appuyant sur les partenariats spécifiques académiques et privés, en France et à l’étranger », ajoute la directrice.
Dans le monde très concurrentiel des écoles d’ingénieurs, Clermont Auvergne INP a une carte à jouer : celle d’une école à taille humaine, dont la valeur ajoutée reste la qualité de la formation et l’agilité déjà reconnues y compris au niveau international.
Geneviève Colonna d’Istria
Zoom sur le Groupe INP en France
1er réseau d’écoles publiques d’ingénieurs de France, l’Institut National Polytechnique regroupe plus de 30 écoles d’ingénieurs et forme plus de 25 000 étudiants au sein de ses 4 sites (Bordeaux, Clermont-Ferrand, Grenoble et Nancy). Il développe des passerelles entre ses écoles pour permettre aux étudiants de personnaliser leur cursus et couvre tous les champs disciplinaires de l’ingénierie. Il propose une prépa spécifique (La Prépa des INP) qui permet d’intégrer l’une des 35 écoles du groupe sans passer de concours, sous forme d’un contrôle continu.
Forum de recrutement le 17 novembre
Clermont Auvergne INP regroupant les 3 écoles d’Ingénieurs : ISIMA, POLYTECH Clermont, SIGMA Clermont, propose le 17 novembre prochain au stade Marcel Michelin, à Clermont-Ferrand, un forum de recrutement pour les étudiants (stage, alternance, apprentissage, emploi). Deux cents entreprises ont déjà confirmé leur présence. Les places en présentiel étant complètes, les entreprises qui souhaitent participer au forum pourront s’inscrire uniquement pour la formule en distanciel, en suivant le lien communication@clermont-auvergne-inp.fr.
Des conditions météo exceptionnelles conjuguées à une forte fréquentation de la clientèle française ont permis de réaliser une saison remarquable cet été en Auvergne. (Crédit photo : R. Coutinho)
L’Auvergne deviendrait-elle « the place to be « ? D’après un baromètre conjoncturel réalisé par Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme pour mesurer l’évolution de l’activité touristique estivale, les quatre départements auvergnats tirent très bien leur épingle du jeu. Deux enquêtes en ligne, réalisées par le cabinet G2A Consulting auprès des professionnels du tourisme de la région ont même révélé un été au zénith.
Après une première enquête réalisée en juin, la deuxième enquête a permis de collecter quelque 2 000 interviews entre le 13 et le 22 août 2022 dans les 4 départements d’Auvergne. Ce baromètre fait état du ressenti des professionnels sur le bilan du printemps et les prévisions de fréquentation pour cet été.
« Le bilan du printemps annonçait des perspectives encourageantes pour cet été. Je suis très satisfait que ces prévisions se soient nettement confirmées pour la majorité des professionnels du tourisme de notre région. Toutes nos clientèles ont progressé et, fait majeur, le mois de juillet a été exceptionnel », décrypte Fabrice Pannekoucke, président d’Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme.
Un mois de juillet exceptionnel
« Pour cet été, la fréquentation touristique s’est davantage étalée sur l’ensemble de la saison que les années précédentes. Fait notable, le mois de juillet a accueilli 43% de la fréquentation estivale et le mois d’août 57% alors que l’on note généralement plus de 60% d’aoutiens. Les bonnes conditions météorologiques et la très forte envie de voyager après 2 années de restrictions liées à la crise sanitaire ont favorisé l’étalement de l’activité sur l’ensemble de l’été », précise Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme.
La fréquentation touristique en Auvergne a augmenté cet été de +12% [1] par rapport à 2021. Cette tendance est principalement portée par trois phénomènes : un mois de juillet exceptionnellement bon (+14% de nuitées), une forte fréquentation de la clientèle française et un retour en force des clientèles internationales (+44%).
Belges, Néerlandais et Allemands dans le trio de tête
La saison estivale est caractérisée par une forte fréquentation française (87% de la fréquentation en Auvergne), notamment des clientèles de proximité. Les habitants de la région ont ainsi représenté 26% de la fréquentation touristique française en Auvergne cet été soit 4 points de plus qu’avant Covid. Au global, sur l’ensemble de la saison estivale 2022, la majorité des professionnels du tourisme auvergnats estiment que les clientèles françaises et intra-régionales sont stables voire en hausse par rapport à 2021.
La clientèle internationale représente 13% de la fréquentation en Auvergne et progresse nettement par rapport aux saisons estivales 2020 et 2021 mais reste encore en léger repli par rapport à la situation d’avant crise (18% en 2019). Les clientèles belges et néerlandaises, puis allemandes et suisses étaient les plus présentes cet été. Il est à noter le retour marqué des Britanniques qui avaient fait défaut l’été dernier.
+6% pour les locations entre particuliers
La plupart des hébergements affichent un haut niveau de satisfaction : 87% pour les campings, 84% pour les meublés et les chambres d’hôtes, 82% pour les hébergements collectifs, 78% pour les hôtels. Ils sont également 43% à afficher une hausse de leur fréquentation par rapport à l’été 2019.
« Dans les hébergements entre particuliers (Airbnb, Abritel…), la tendance en Auvergne est également à la hausse mais de manière plus modérée avec +6% de nuits vendues par rapport à l’été 2021 », ajoute Auvergne-Rhône-Alpes Tourisme. Il est à noter que les tarifs ont fortement progressé sur cette catégorie d’hébergements (+7%) ce qui engendre un chiffre d’affaires en hausse de +11% par rapport à l’été dernier. Source : Liwango (Airbnb, Abritel…).
Une saison bonne à 80%
Les restaurants affichent un bon niveau de satisfaction pour cet été (76%) tandis que les activités culturelles et outdoor affirment avoir souffert des épisodes de fortes chaleurs. Les prestataires d’activités pointent aussi du doigt la baisse de pouvoir d’achat de la clientèle. Les effets économiques de l’inflation sont d’ailleurs le premier facteur d’insatisfaction de l’ensemble des professionnels. De surcroit, les restaurateurs (52%) et les hôteliers (53%) auvergnats ont rencontré des difficultés de recrutement cette saison, entrainant une réduction des services et activités ainsi qu’une réduction des jours d’ouverture et des amplitudes horaires. Le département le plus affecté par la pénurie de main d’œuvre étant le Puy-de-Dôme.
Au final, la fréquentation touristique en Auvergne au cours de la saison estivale 2022 est jugée bonne voire très bonne par 80% des professionnels (contre 60% en 2021). C’est la Haute-Loire qui affiche le plus haut niveau de satisfaction (85% dont 24% de très satisfaits) devant le Cantal (81%). Le niveau de fréquentation semble avoir enfin rattrapé et même dépassé celui d’avant crise puisque 38% des professionnels auvergnats affichent une hausse de leur fréquentation par rapport à l’été 2019
Geneviève Colonna d’Istria
(1) Source : Orange Flux Vision Tourisme (données issues de la téléphonie mobile).
À vos agendas ! Les Toques d’Auvergne sont de retour avec un tout nouvel « Auvergne Toques Chaud », les 11 et 12 septembre 2022. Cette fois-ci, les chefs installent leur cuisine au cœur de la forêt de Tronçais (Photo : Natacha Sibellas).
Après le Lac Pavin, Saint-Flour, la Foire du Puy, ou encore le Centre National du Costume de Scène de Moulins et le Sommet du Puy-de-Dôme, voici les Toques d’Auvergne en goguette dans la forêt de Tronçais ! Chaque année, les chefs adhérents à l’association culinaire née il y a 42 ans, se retrouvent pour une grande fête de la gastronomie auvergnate, baptisée « l’Auvergne Toques Chaud ». Au fil des éditions – la première avait eu lieu en 2009 à Saint-Gervais d’Auvergne- les quatre départements sont représentés et font valoir les trésors de chaque territoire. Cette année, la forêt de Tronçais sera donc le point de rencontre sur deux jours, les 11 et 12 septembre.
Hommage à la nature
« Ce rassemblement était prévu en 2020 à l’occasion des 40 ans de l’association des Toques d’Auvergne, mais il a été annulé à deux reprises pour les raisons que l’on connaît tous, rappelle Jean-François Fafournoux, président des Toques d’Auvergne. En 2022, un tel événement prend tout son sens après les terribles incendies qu’à connu la France cet été, c’est l’occasion de rappeler que la forêt est notre patrimoine vert qu’il faut préserver ».
Au programme, entre le dimanche 11 septembre et le lundi 12 septembre : découverte de la forêt et de la culture gastronomique du territoire. Pendant deux jours, les chefs mettent les petits plats dans les grands pour faire (re)découvrir Tronçais et toutes ses merveilles, avant de passer à table au cœur de la nature.
Une parcelle d’arbre plantée pour l’occasion
« Cette édition revêt un caractère spécial puisqu’elle rendra hommage aux Toques de l’Allier, dont mon père décédé depuis, qui avaient organisé le premier Toques Chaud à Tronçais, il y a 20 ans », précise Mattieu Omont à la tête de l’Hôtel de France de Tronçais.
À noter qu’en partenariat avec l’Office national des forêts (ONF), partenaire de cette opération, une parcelle d’arbres sera plantée et portera le nom des Toques d’Auvergne. « Cuisine et nature font très bon ménage, ce Toques Chaud le prouve une fois de plus. Il fallait bien une chênaie exceptionnelle pour accueillir un tel moment gastronomique ! ».
Geneviève Colonna d’Istria
Demandez le programme !
Le dimanche 11 septembre
À partir de 9 heures : Balades thématiques proposées par l’office de tourisme de la Vallée Cœur de France : chasses aux trésors, courses d’orientation ou petites randonnées à faire par le biais d’applications gratuites, fournies lors de la réservation Parcours Pépite en pays de Tronçais Chasses aux trésors scénarisée et peuplée de personnages 5 parcours/5 trésors. Découverte des trésors patrimoniaux, naturels et les savoir-faire L’Ordre de l’Écu d’Or (Rond de Richebourg en futaie Colbert) Jeu de piste scénarisé avec une intrigue à décrypter : « Ondine et Sortilèges de Tronçais ».
À partir de 12 heures : « Buffet » du terroir, concocté par les Chefs Toques d’Auvergne Rencontre et échange avec les Chefs Toques d’Auvergne Concert de Treeban, groupe de musiques rock et variétés. 300 places disponibles sur réservation et paiement en ligne sur : www.toques-auvergne.fr
Tarif : 25 € par personne hors boisson.
Le lundi 12 septembre
À partir de 9 heures : Accueil des convives venus en bus des 4 départements : Puy-de-Dôme, Allier, Cantal et Haute-Loire, à l’Office de Tourisme de Cérilly, autour d’un café d’accueil. Promenades thématiques commentées en car, (histoire des futaies, des arbres remarquables…) au cœur de la forêt de Tronçais Casse-croûte préparé par les Toques d’Auvergne et le Bus 26, au Rond des Pêcheurs.
Arrivée au Rond de la Cave, lieu du show gastronomique. Diverses animations prévues sur place Repas de gala Démonstration sculpture sur bois/ fabrication de tonneaux/ forge.
Présentation de champignons par des spécialistes mycologues. Animation autour des vins de Saint Pourçain. Chaque département est à l’honneur. Tous les chefs confectionnent ensemble le menu.
200 places disponibles sur réservation par table de 8 en ligne sur : www.toques-auvergne.fr
Tarif 110 € par personne
Menu du repas de gala du lundi 12 septembre préparé par les 4 départements et piloté par Jacques Marcon
– Les amuse-bouches de nos 4 départements
– Tourte « Les volailles d’Alice », châtaignes du Veinazes, pickles de champignons (Toques du Cantal)
– Omble Alis d’Augerolles en ballade forestière, sabayon à la Gentiane (Toques de Haute Loire)
– Carré de boeuf cuit en croûte de sel, galette de sarrasin et légumes d’automne (Toques de l’Allier)
– Les fromages AOP d’Auvergne
– La pomme, le miel et les pastilles de Vichy (Toques du Puy-de-Dôme)
Trois ans après son ouverture à Clermont-Ferrand, Hall 32, Centre de Promotion des Métiers de l’industrie, fait son bilan. Et il est plutôt positif. (Photo : GCI)
C’est sur une ancienne friche industrielle Michelin que Hall 32 a vu le jour, face au stade Marcel-Michelin, en septembre 2019. Son architecture aussi audacieuse que son projet, a fait de ce lieu une référence unique en France. Lieu d’expérimentation, de formation, d’innovation, il s’agit avant tout d’une vitrine technologique qui réunit et connecte les jeunes, les entreprises (de la start-up aux grands groupes) et tous les acteurs autour des problématiques actuelles qui animent le secteur industriel.
À l’origine, l’association 2ARAMI, créée en 2016 par des acteurs économiques notables de la Région Auvergne-Rhône-Alpes (Banque de France, CIMES, Limagrain, Michelin), l’académie de Clermont-Ferrand et Akto, dans le but de répondre aux nombreux défis actuels de l’industrie et d’apporter des réponses concrètes à ceux de demain.
« Tous partageaient des difficultés de recrutement de personnels qualifiés sur des métiers industriels en tension comme la maintenance, la robotique, la mécanique. Il y avait un déficit d’attractivité du monde industriel, un fort chômage des jeunes, un besoin d’adapter les formations aux besoins des emplois, des évolutions technologiques majeures dans ce secteur, un besoin d’accessibilité plus rapide aux nouvelles technologies pour les PME/TPE », rappelle-t-on du côté de Hall 32.
Un plateau technique de 3 000 m²
Dans la première région française en termes d’emplois industriels naissait alors l’idée d’un Centre de Promotion des Métiers de l’Industrie, de transfert de savoirs technologiques, au service de la société et des entreprises, inédit dans l’hexagone.
Ouvert en septembre 2019, Hall 32 porte depuis quatre missions majeures : informer, former, innover et connecter. « L’offre de services proposée par Hall 32 est concentrée sur une offre d’appui au tissu industriel (porteurs de projets industriels, PME, ETI ou grands groupes) pour les accompagner sur l’innovation, la formation initiale et continue grâce à un partenariat de proximité et une ingénierie dédiée », poursuit la direction.
Ainsi Hall 32 forme, amène à l’emploi et répond aux besoins d’embauche dans le secteur industriel. « Pour cela, nous disposons d’un environnement industriel unique avec des formateurs experts, issus du terrain et un plateau technique de 3 000 m² qui accueillera bientôt une unité de production représentative de l’industrie du futur ».
Selon un premier bilan, en 2022 environ 400 personnes ont été formées au global et 70 entreprises proposent un accueil pour les apprenants, contre 18 en 2020, 47 en 2021. Les élèves affichent des résultats aux examens de la session de juin très encourageants. 85 % de réussite pour les BTS, 97 % en bac pro, dont 80 % avec mention. Hall 32 offre également une deuxième chance pour les élèves en décrochage scolaire grâce au Campus des Talents.
Hall 32 permet de répondre aux besoins de recrutement identifiés dans les entreprises industrielles du territoire, et tout particulièrement pour les métiers en tension avec 200 à 350 embauches annuelles, réparties entre les fonctions de la maintenance et de la production. Hall 32 a vocation à s’ouvrir à toutes les entreprises industrielles de la région, notamment aux PME et TPE.
Pôle Industrie et événementiel
Hall 32 dispose également un Design’Lab qui permet d’intervenir à n’importe quel stade de développement d’un produit : conception, fabrication et méthodologie. Une part importante de l’activité puisque le « Pôle Industrie » aide aussi les entreprises à prototyper des pièces, des produits et des process à partir d’une simple idée, et à l’aide de technologies de pointe. « L’accompagnement dans la transformation technologique est le cœur de la valeur ajoutée du pôle ».
Enfin, Hall 32 comporte également une activité évènementielle. « Nos espaces offrent des solutions pour des événements sur-mesure jusqu’à 700 personnes grâce à la combinaison d’un auditorium de 250 places, d’un showroom de 200m², et d’une galerie publique centrale de 300 m2. Des lieux dédiés aux besoins de réunions sont également disponibles : box de travail de 4 à 10 personnes et salles de réunion jusqu’à 50 personnes.
De futurs laboratoires
L’ambition de Hall 32 ne s’arrête pas là. « L’objectif est de poursuivre le développement d’un laboratoire pédagogique et d’un laboratoire d’innovation à partir de notre ingénierie interne et qu’il devienne un outil de promotion économique pour les entreprises et le territoire ».
Hall 32 est également le lieu totem du projet régional de Campus des Métiers et des Qualifications d’excellence de la production industrielle de demain porté en collaboration avec l’Université Clermont Auvergne, avec l’appui de CIMES et du Rectorat – réponse à venir d’ici peu. « Nous sommes également intégrés dans le projet du pôle innovation du programme de transformation du parc Cataroux de Michelin ».
Hall 32 n’a pas fini de faire parler de lui.
Geneviève Colonna d’Istria
Un partenariat unique
Hall 32 est à la fois inédit dans sa conception mais aussi dans son mode de fonctionnement. Fruit d’un partenariat inédit de grande envergure, associant le public et le privé, il dispose d’un financement d’environ 30 millions d’euros sur cinq ans, apportés par Michelin (13,8 M€), la Banque des Territoires dans le cadre du Programme d’Investissements d’Avenir (9,4 M€), la Région Auvergne-Rhône-Alpes (3,2 M€) et Opcalia (1,3 M€).
La Banque de France, Limagrain, ViaMéca (pôle de compétitivité – plus de 200 entreprises adhérentes), et le Rectorat de l’académie de Clermont-Ferrand apportent, quant à eux, une contribution de compétences comme la mise à disposition d’enseignants, de personnels administratifs, ou bien encore de membres des corps d’inspection.
L’Université Clermont Auvergne (UCA) prépare la rentrée de ses 39 000 étudiants. Au programme, des nouveautés dans les filières, de la sensibilisation aux enjeux du développement durable et un nouveau label d’excellence pour rayonner à l’international. Rencontre avec Mathias Bernard, président de l’UCA.
NewsAuvergne : en cette période de rentrée, pouvez-vous nous dresser un tableau de la situation à l’Université Clermont Auvergne ?
Mathias Bernard : Nous allons accueillir cette année entre 38 000 et 39 000 étudiants. Ce sont quelques centaines d’étudiants en plus par rapport à l’an dernier, même si nous sommes dans une phase de stabilisation des effectifs par rapport à ces dernières années. 80 % des étudiants sont sur le campus métropolitain, sur les différents sites clermontois. Les 20 % restants – soit environ 8 000 étudiants – se répartissent sur Moulins, Vichy, Montluçon, Aurillac, le Puy-en-Velay et Issoire. 85 % des recrutements en première année se situent à l’échelle de l’académie de Clermont-Ferrand (les quatre départements auvergnats). Au niveau master, 50 % viennent de l’Auvergne et l’autre moitié de l’extérieur du territoire. Le phénomène s’accentue au niveau du doctorat où la moitié des étudiants provient de l’étranger, un quart vient de France, et un autre quart de l’académie de Clermont. On est l’une des rares universités de France à avoir un solde migratoire positif. Nous attirons plus d’étudiants que nous n’en laissons partir. Nous avons une attractivité qui reste forte pour toute une série de raisons : la qualité des formations, la qualité de vie, le coût de la vie en Auvergne. Ce sont des arguments qui comptent pour les jeunes.
NewsAuvergne : En termes de filières, vous proposez combien de formations ?
Mathias Bernard : Tous les cinq ou six ans, nous revoyons notre offre de formation. Nous avons renouvelé pas mal de choses l’an dernier surtout au niveau du master et de la licence. Au total, on peut suivre à l’UCA 210 formations diplômantes (licence, master, doctorat), 80 licences, 130 masters. Parmi les nouveautés, la mise en place du bachelor universitaire de technologie (BUT), le diplôme qui remplace les IUT. C’est une formation qui se fait désormais en trois ans contre deux auparavant. Ceci nous a obligé à revoir nos programmes destinés à renforcer l’employabilité de nos étudiants dans le supérieur. Le marché de l’emploi est très demandeur de niveau intermédiaire bac +3 et il est presque saturé de bac +5 !
NewsAuvergne : Existe-t-il des offres de formation propre à l’UCA, que l’on ne trouve pas ailleurs ?
Mathias Bernard : En effet, depuis quelques années nous avons lancé des offres qui collent aux spécificités de la région et qui correspondent aux besoins et à l’identité de certains territoires. À Issoire, par exemple, on propose un nouveau master que nous avons construit avec les collectivités territoriales, la CCI et des acteurs économiques et industriels du bassin comme l’entreprise Braincube. La formation s’appelle « Industrie 4.0 », c’est-à-dire la mise à disposition de l’intelligence artificielle au service de l’outil de production industrielle. Il s’agit d’une formation sur mesure qui regroupe une vingtaine d’étudiants avec de l’alternance et de l’apprentissage pour rendre la formation très concrète. Il reste d’ailleurs encore quelques places pour ceux qui seraient intéressés.
On a la même démarche à Aurillac, où nous allons ouvrir l’an prochain une nouvelle formation en « microbiologie et procédé de fermentation », en lien avec l’industrie fromagère, pharmaceutique, probiotique. Elle ouvrira en 2023 pour un diplôme de master. Il y a beaucoup de débouchés professionnels dans ce domaine. Et c’est à Aurillac et nulle part ailleurs !
Enfin, nous avons lancé l’an dernier, la licence « science de l’éducation » qui vise à proposer une vraie formation jusqu’à bac +5 aux métiers de l’éducation et de l’enseignement. Cela existait dans d’autres universités mais pas encore à Clermont-Ferrand. Nous manquons de profs en France donc il est important de proposer des formations pour alimenter le vivier.
NewsAuvergne : Quel bilan tirez-vous depuis que les deux universités ont fusionné en 2017 ?
Mathias Bernard : Cette fusion a permis à l’UCA de jouer dans la Ligue 1 des universités françaises, puisqu’aujourd’hui, Clermont est classé 17e sur 70. Ceci n’aurait sans doute pas été possible avec deux universités. En mars 2022 nous avons obtenu le label e-siteque seules 17 universités d’excellence ont en France. Ce label permet des financements supplémentaires. En apport direct, ce sont 10 millions d’euros par an octroyés par l’État. Grâce à ce label, l’UCA a acquis une visibilité de niveau mondial !
NewsAuvergne : Comment envisagez-vous l’avenir de l’UCA ?
Mathias Bernard : Depuis plusieurs années, nous avons construit notre projet stratégique autour d’un concept qui était de concevoir des modèles de vie et de production durable. Ce choix a été fait dès 2014. C’était précurseur et déjà d’actualité. Il faut préparer cette transition écologique et sociétale d’abord en formant nos étudiants à ces nouveaux enjeux qui concernent tous les métiers. Il y a aussi un rôle à jouer en termes de recherche qui doit pouvoir contribuer à la décarbonation de l’industrie, à une agriculture respectueuse de l’environnement, etc. Tout cela représente un enjeu majeur pour lequel la recherche universitaire est importante. L’Université regroupe au total environ 50 000 personnes : étudiants et personnels compris. Ce collectif doit pouvoir évoluer dans les locaux qui respectent le développement durable. À horizon 2030, l’université doit prendre ce virage. D’ailleurs, nous mettons en place dès cette rentrée, un module obligatoire de 24 heures autour de la sensibilisation au développement durable pour nos 8000 étudiants entrant en première année. Nous sommes l’une des premières universités à le faire en France.
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