Colonna Genevieve, Author at News Auvergne

92e RI de Clermont-Ferrand : un Gaulois pour l’éternité

By Colonna GenevieveClermont Métropole, Puy de-Dôme, Excellence

C’est une silhouette massive, taillée dans la lave d’Auvergne, qui s’élève depuis le 10 juin à l’entrée du quartier Desaix, au cœur de Clermont-Ferrand. Ce guerrier gaulois de presque quatre mètres de haut, tourné fièrement vers le plateau de Gergovie, incarnera tous ceux qui, à travers les siècles, ont servi sous les couleurs du 92^e régiment d’infanterie de Clermont-Ferrand. (© 92e RI)

« Le Gaulois, c’est le nom de tous les combattants qui se sont succédé pour servir au régiment d’Auvergne. C’est la figure qui les incarne tous et que nous voulons tailler dans la pierre afin qu’elle y demeure immortelle », affirme le lieutenant-colonel Stéphane, commandant en second.

Thierry Courtadon à l’œuvre

Cette œuvre monumentale (*) porte la signature de Thierry Courtadon, sculpteur de renommée internationale et enfant du pays. Né dans une famille de tailleurs de pierre, il façonne la lave volcanique depuis toujours. « Je réalise un travail manuel comme au 12e siècle avec des outils comme le ciseau et la massette… Le but de cette sculpture c’est de la rendre vivante car elle a une âme, on a envie de lui parler mais c’est aussi de transmettre ce savoir-faire à la main », confie-t-il. Pour lui, ce projet est un hommage à la bravoure : « Ce projet unique est éternel, cela laisse une trace indélébile dans les esprits des jeunes qui travaillent avec moi qu’ils ne sont pas près d’oublier. »

Plus qu’une sculpture (taillée dans un bloc unique de pierre de Volvic de 2,4 tonnes), cette statue géante sera une trace de mémoire et de transmission. Le choix du site n’a rien d’anodin, au cœur de la place d’arme du régiment, à quelques kilomètres seulement du plateau de Gergovie, théâtre de la résistance victorieuse de Vercingétorix contre les Romains en -52. Il évoque les racines guerrières de l’Auvergne et renforce le lien entre l’armée et la nation. « A l’image de la figure mythique du guerrier gaulois, ce projet est intemporel et ancré en terre d’Auvergne… Cette statue incarne le guerrier gaulois d’hier, d’aujourd’hui et de demain », résume le lieutenant-colonel Stéphane.

« Dans 1000 ans, elle sera encore là »

Installé à Clermont-Ferrand depuis 1881, le 92e régiment d’infanterie — l’un des plus anciens en garnison — perpétue un lien fort avec la population locale. Ses soldats, surnommés les « Gaulois », rappellent la combativité des Arvernes et des résistants. Avec plus de 1 250 femmes et hommes et une intense activité opérationnelle, le « régiment d’Auvergne » est aujourd’hui l’un des plus dynamiques de France.

Symbole d’un passé glorieux, cette œuvre veut aussi rassembler autour des valeurs de courage, de mémoire et d’identité régionale. Elle est la rencontre de l’art, de l’histoire, et de l’âme auvergnate. « En entrant sur la place, tous les régiments défileront devant, conclut fièrement le Lieutenant-colonel Stéphane. Même les autorités devront lever la tête. Dans 1.000 ans, nous ne serons plus là, elle oui ».

Geneviève Colonna d’Istria

(*) Le régiment a financé la moitié de la statue et fait appel aux dons pour le complément ICI

2 juillet 2025

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Le Tour de France 2025 : hommes et femmes en piste pour le Puy-de-Dôme

By Colonna GenevieveClermont Métropole, Puy de-Dôme, Actualités

Après le retour triomphal du Tour sur les pentes du puy de Dôme en 2023 et un détour remarqué en 2024, l’édition 2025 s’annonce comme une véritable célébration du territoire auvergnat. Le département du Puy-de-Dôme accueillera non pas une, mais deux étapes majeures de la Grande Boucle – hommes et femmes – offrant aux spectateurs une double dose de spectacle dans un cadre exceptionnel. (Photo : GCI)

Le 14 juillet : un feu d’artifice sur les routes du Sancy

Lundi 14 juillet 2025, jour de fête nationale, le Tour de France masculin fera vibrer l’Auvergne avec la 10e étape, longue de 165,5 km, entre Ennezat et Le Mont-Dore. Une étape « 100 % puydomoise », intégralement tracée dans le département, et marquée par un terrain particulièrement exigeant. Christian Prudhomme, directeur du Tour, le confirme :

« Une étape de montagne un jour de fête nationale, voilà qui mérite déjà un feu d’artifice. Aucun répit jusqu’à l’ascension finale menant à la station du Mont-Dore. Les 3,5 km de montée à 8 % de moyenne porteront le dénivelé positif total à 4 400 mètres ! »

Le parcours traversera des communes emblématiques du territoire Riom Limagne et Volcans telles que Riom, Volvic ou Châtel-Guyon, mettant à l’honneur un terroir riche de patrimoine et de volcans. De la plaine de la Limagne aux pentes du Sancy, les coureurs graviront successivement les cols de Guéry, de la Croix Morand et de la Croix Saint-Robert.

Christian Prudhomme s’enthousiasme pour cette étape : « Tous les ingrédients sont là pour qu’il y ait une étape magnifique. Ça monte, ça descend, ça tourne à droite, ça tourne à gauche sans arrêt et c’est quasiment impossible à contrôler pour une équipe. »

Un terrain de jeu idéal pour les baroudeurs, mais aussi un décor somptueux à offrir au monde entier par l’œil des caméras : « L’aspect esthétique compte aussi, la beauté des paysages, le cadre, le décor sont des éléments très importants. »

Jusqu’à 45 000 personnes sont attendues dans le secteur du Mont-Dore pour encourager les coureurs dans une ambiance festive, au cœur d’un écrin naturel. Lionel Chauvin, président du Conseil départemental du Puy-de-Dôme, salue cet événement comme une chance unique de visibilité : « C’est important de s’arrêter dans le plus beau département de France !».

31 juillet : le Tour de France Femmes, l’Auvergne à l’honneur

Deux semaines plus tard, le 31 juillet, le Puy-de-Dôme accueillera également une étape 100 % féminine dans le cadre du Tour de France Femmes. Le peloton féminin, après avoir traversé la France depuis Vannes, s’élancera de Clermont-Ferrand pour rejoindre Ambert au terme d’une étape de 124 km, ponctuée de cinq ascensions et de 2 350 mètres de dénivelé. Parmi elles, le mythique col du Béal.

« Dès le jeudi, il n’y aura que de la montagne et beaucoup de dénivelé », prévient Marion Rousse, directrice du Tour de France Femmes.

Ce quatrième opus de la Grande Boucle féminine marque une montée en puissance sur tous les plans : un jour de course supplémentaire, des cols mythiques au programme – Madeleine et Joux-Plane – et une couverture médiatique renforcée. La participation annoncée de Pauline Ferrand-Prévot, star du VTT, et de Demi Vollering, grande favorite, attise déjà les passions.

« Le parcours est dans sa globalité plus dur. […] On évolue au même rythme que le cyclisme féminin qui se développe de manière incroyable », souligne Marion Rousse.

Une fête du territoire

Au-delà de la performance sportive, ces deux étapes sont une formidable opportunité de promotion touristique et culturelle pour le Puy-de-Dôme et plus largement pour l’Auvergne. Le 14 juillet comme le 31, c’est un public nombreux, des caméras du monde entier, et une dynamique locale portée par l’enthousiasme des habitants, élus et partenaires qui sont attendus le long des routes du Puy-de-Dôme.

Que ce soit à travers les montées abruptes du Sancy ou les panoramas volcaniques du Livradois-Forez, l’édition 2025 promet un spectacle total, dans un cadre qui n’a rien à envier aux grandes chaînes alpines ou pyrénéennes.

Le Tour n’est pas qu’une course. C’est une rencontre entre l’effort, le territoire et les gens. Et cette année encore, l’Auvergne sera au rendez-vous.

Geneviève Colonna d’Istria

2 juillet 2025

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Vichy dans la cure des grands

By Colonna GenevieveAllier, Actualités

Thermes en cours de restauration, label Unesco, grands travaux, Vichy poursuit sa mue et souhaite, plus que jamais, jouer dans la cour des grands. (Textes et photo Geneviève Colonna d’Istria).

À Vichy, le thermalisme ne se repose jamais. Avec un investissement colossal de 50 millions d’euros, la Reine des villes d’eau vit une véritable renaissance. À la manœuvre : Vy-Resort Thermal & Spa, porté par le groupe France Thermes et son ambitieux programme « VA 2030 – Vichy Accélérations 2030 ».
« Depuis un an et demi, nous avons engagé une vaste rénovation de nos établissements pour répondre à un double enjeu : mieux accueillir nos curistes… et en accueillir davantage. Nos établissements avaient tous plus de 30 ans ; il était temps de les remettre au goût du jour », explique Patrick Venet, directeur général de Vy-Resort, en poste depuis 2023.

Première pierre de cette transformation : les Thermes Callou, rouverts en mars 2025 après 18 mois de travaux. Spécialisés dans les affections digestives et la rhumatologie, ils proposeront également — et c’est une nouveauté — des mini-cures de prévention de cinq jours.
À proximité, l’hôtel Ibis a été entièrement rénové, complété par une résidence de tourisme et un restaurant flambant neuf : le Bistrot Auvergnat. « Pour ce seul chantier, France Thermes a investi 28 M€ », souligne Patrick Venet.

Futurs Bains de Vichy

Et la suite s’annonce tout aussi ambitieuse. En ligne de mire : les Thermes des Dômes et l’hôtel Mercure, tous deux en chantier jusqu’en 2026-2027. L’objectif : faire de Vichy une « station pleine santé », en alliant thermalisme, bien-être et sport.
Le projet phare ? Les futurs Bains de Vichy, un centre aqualudique avec bassins intérieurs et extérieurs, hammams, jacuzzis. Livraison prévue en 2027.
« Nous allons également ajouter quatre salles de sport, certaines équipées d’appareils, d’autres destinées aux cours collectifs. On entre vraiment dans l’esprit de la station pleine santé, où thermalisme, sport et activités s’entremêlent », commente Patrick Venet.

Mais la métamorphose de Vichy dépasse les seuls murs des établissements thermaux. Elle s’inscrit dans une dynamique globale, soutenue par la municipalité et renforcée par l’obtention du prestigieux label Unesco en 2021.
« Toute la ville s’est engagée dans ce mouvement. Le parc des Sources vient d’être rénové, le casino suit. Vichy se réinvente », se félicite le directeur de Vy-Resort. Sans oublier le poids économique du thermalisme dans la station bourbonnaise : « Nous employons 250 personnes à l’année, 450 en haute saison, pour un chiffre d’affaires de 24 M€. »

Objectif : 12 000 curistes par an

Et les ambitions ne s’arrêtent pas aux frontières locales. Si 30 % des curistes viennent de l’Allier et du Puy-de-Dôme, l’Île-de-France et l’étranger offrent un fort potentiel de croissance. « Le label Unesco est un véritable atout pour attirer une clientèle suisse, allemande ou belge », précise-t-il. Vichy mise aussi sur le haut de gamme, avec l’hôtel-spa des Célestins*****.

D’ici 2030, l’objectif est clair : passer de 7 000 à 12 000 curistes par an, en misant sur l’excellence, la diversification et une identité forte.
« Vichy est une marque à part entière. Entre les pastilles qui fêtent leur bicentenaire cette année, l’eau Célestins et son patrimoine thermal, elle incarne un art de vivre unique. Nos curistes sont fidèles : en moyenne, ils reviennent dix années de suite ! », sourit Patrick Venet.

À l’heure où les grandes stations rivalisent d’ingéniosité pour séduire de nouveaux publics, Vichy avance ses pions. Plus qu’un retour à ses origines, la ville mise sur l’avenir : santé globale, tourisme durable, rayonnement international… La cure de jouvence est en marche — et elle ne fait que commencer.

Geneviève Colonna d’Istria

Parcs de Vichy à la source de la métamorphose

Après deux ans de travaux, le cœur fondateur de la ville thermale, le parc des Sources de Vichy est entré dans une nouvelle ère. Classé monument historique et inscrit au patrimoine mondial de l’Unesco, ce joyau de 59 000 m² créé en 1812 fait peau neuve. Lancé en 2023, un vaste chantier de réhabilitation de près de 30 M€ redonne vie à ce site emblématique qui relie le Hall des Sources à l’Opéra, au fil de ses galeries Art nouveau, kiosques et fontaines.

Samedi 21 juin, les 71 jets des onze fontaines symbolisant les onze grandes villes d’eaux d’Europe ont été inaugurés par les enfants du Conseil municipal des jeunes, en présence du maire Frédéric Aguilera. « Restaurer ce parc, ce n’était pas un simple projet, c’était un acte d’amour », a-t-il déclaré.

Le programme conjugue restauration patrimoniale, mise en valeur de l’eau, modernisation des équipements et transition écologique : sols perméables, mobilier urbain, replantation d’essences locales… Le parc se veut plus durable, plus accessible, et toujours aussi central dans l’identité vichyssoise. Une renaissance urbaine et thermale devrait contribuer, lui aussi, à renforcer l’attractivité de la Reine des villes d’eau.

2 juillet 2025

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Le Creux de l’Enfer rouvre ses portes à Thiers : chaud devant !

By Colonna GenevievePuy de-Dôme, Actualités

Fermé depuis 2022 pour une ambitieuse rénovation, le Creux de l’Enfer, centre d’art contemporain emblématique de Thiers, rouvre ses portes. « Après trois années de fermeture », l’établissement retrouve le public avec une nouvelle ampleur : son site historique a été entièrement réhabilité, et son périmètre élargi à l’Usine du May, voisine, formant désormais un ensemble de près de 2000 m² dédiés à la création contemporaine. (©-Architectes-Fabre-Speller)

Fondé en 1988 dans l’ancienne usine de coutellerie éponyme, « le Creux de l’Enfer est l’un des pionniers de la décentralisation culturelle », rappelle Sophie Auger-Grappin, sa directrice depuis 2019. Labellisé Centre d’art contemporain d’intérêt national en 2019, le site a contribué à l’émergence d’artistes majeurs tels que Mona Hatoum, Roman Signer ou Michelangelo Pistoletto.

1000 m² sur quatre niveaux

La rénovation, pilotée par l’agence Fabre & Speller – déjà à l’œuvre lors de la transformation initiale en 1987 – visait à « sécuriser et moderniser l’équipement », jusque-là vieillissant. Une passerelle piétonne couverte relie désormais les deux bâtiments, facilitant la circulation des visiteurs. Dans ce nouveau parcours, le public découvrira des espaces repensés, alliant patrimoine industriel et design contemporain.

Chaque lieu a fait l’objet d’un soin particulier : de la grande salle du rez-de-chaussée, isolée et chauffée au sol, à « la grotte », espace semi-enterré chargé d’histoire, en passant par la salle vidéo ou encore « la petite fabrique », dédiée à la médiation culturelle. Le toit-terrasse, devenu belvédère sécurisé et ombragé, rouvre également, offrant un panorama unique sur la vallée des usines.

L’Usine du May, intégrée au projet depuis 2021, ajoute à cette dynamique : ses 1000 m² répartis sur quatre niveaux accueillent désormais bureaux, salles de documentation, atelier, boutique et espaces d’accueil. « Ce projet s’est enrichi d’une volonté forte : envisager la culture comme un facteur de développement social et économique », souligne la directrice.

Avec ce renouveau, le Creux de l’Enfer affirme son rôle de plateforme artistique au rayonnement national et international, tout en restant profondément ancré dans le territoire thiernois.

Geneviève Colonna d’Istria

IN VIVO : une expo d’enfer !

Pour sa réouverture en juin 2025, le Creux de l’Enfer inaugure IN VIVO, une exposition collective qui célèbre « l’âme des lieux » à travers un parcours sensible et inédit. Alors que la célèbre figure diabolique ornant la façade est restaurée, l’exposition renverse symboliquement l’histoire sombre du site pour en faire un lieu de vie, de mémoire et de création.

Des artistes majeurs liés à l’histoire du centre – Mona Hatoum, Roman Signer, Ann Veronica Janssens, Hubert Duprat, George Trakas – réactivent des œuvres emblématiques ou en présentent de nouvelles. À leurs côtés, de jeunes artistes issus des résidences ¡Viva Villa! (Bahri, Berrada, Mihindou, Solal…) proposent des créations en lien étroit avec le site.

Enfin, Sabine Mirlesse, Jean-Baptiste Perret et Max Fouchy, en résidence dans le territoire, rendent hommage aux savoir-faire artisanaux et au patrimoine immatériel local. IN VIVO incarne ainsi l’esprit du Creux de l’Enfer : un lieu d’expérimentation, d’ancrage et de réinvention artistique.

📍 Renseignements

LE CREUX DE L’ENFER
Centre d’art contemporain d’intérêt national
Vallée des Usines
83-85, avenue Joseph Claussat
63300 Thiers – France

📞 04 73 80 26 56
📧 info@creuxdelenfer.fr

24 juin 2025

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Musée de Gergovie : les Gaulois passent à table

By Colonna GenevieveClermont Métropole, Puy de-Dôme, Actualités

Jusqu’au 4 janvier 2026, le Musée archéologique de la Bataille de Gergovie au sud de Clermont-Ferrand, convie petits et grands à un festin historique. Sa 4e exposition temporaire, « Saveurs gauloises : cuisiner, boire et manger chez les Arvernes », lève le voile sur les secrets de l’alimentation gauloise, entre science et expérimentation culinaire (©-Henri Derus Photographie)

À quoi ressemblait le repas d’un Arverne au Ier siècle avant notre ère ? Que mangeait-on chez Vercingétorix, le célèbre chef de guerre, à l’heure du banquet ? À travers une centaine d’objets originaux ou reconstitués, des vidéos 3D et des scènes de vie illustrées, le musée nous invite à une véritable remontée dans le temps, fourchette à la main. L’exposition se déploie en deux espaces : l’un consacré à la préparation des plats, l’autre à leur consommation, pour une immersion complète.

Une expo unique en France

Fruit d’une collaboration scientifique avec l’Inrap, le musée Bargoin et le service archéologique du Puy-de-Dôme, cette exposition unique en France dévoile les pratiques culinaires des Gaulois grâce aux travaux de terrain, aux écrits antiques et à l’ethnographie. L’objectif ? Comprendre comment nos ancêtres cultivaient, conservaient et partageaient leurs repas.

À l’origine de cette reconstitution rigoureuse : Anne Flouest, géologue et docteure en paléoclimatologie, co-auteure de l’ouvrage de référence La cuisine gauloise continue. « Les Gaulois se nourrissaient principalement de céréales, de légumineuses, de légumes verts, de fruits locaux, et consommaient viande et œufs au quotidien. Leur cuisine, sans épices exotiques ni tomates, misait sur les plantes aromatiques comme l’ail des ours ou la menthe, et sur des techniques naturelles de conservation : fumage, séchage, salaison ou lactofermentation », développe la scientifique.

Petit salé et chou farci

Les banquets, eux, étaient des moments d’abondance, souvent rituels, où cochons et bœufs rôtissaient à la broche. L’archéologie en témoigne : certains sites ont révélé des fosses remplies d’ossements, signes d’un festin collectif mémorable. Que reste-t-il aujourd’hui de cette cuisine ancestrale ? Le petit salé aux lentilles, le chou farci, les fromages de lait caillé… autant de plats toujours bien ancrés dans la gastronomie auvergnate.

Cerise sur le sanglier : le musée propose des ateliers participatifs dès avril, pour cuisiner un gâteau gaulois en famille, découvrir les saveurs romaines ou encore concocter et déguster un véritable repas d’antan. Par Toutatis !

Geneviève Colonna d’Istria

18 juin 2025

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Jean Dubuffet : l’art en rébellion au Doyenné à Brioude

By Colonna GenevieveHaute-Loire, Excellence, Actualités

Du 28 juin au 2 novembre 2025, l’Espace d’art moderne et contemporain Le Doyenné rend hommage à Jean Dubuffet à travers une exposition exceptionnelle : « Le défi au quotidien ». Près de cinquante œuvres — peintures, sculptures, dessins — retracent quarante ans de création sans compromis, entre 1945 et 1985. (Crédit photos © Fondation Dubuffet)

Derrière ce titre évocateur se cache l’esprit indomptable de Dubuffet, artiste majeur du XXe siècle, connu pour avoir bousculé les codes établis de l’art contemporain. L’exposition, pensée par Jean-Louis Prat et Thomas Wierzbiński, invite à (re)découvrir une œuvre profondément libre, façonnée par l’expérimentation et le refus des conventions.

Né dans une famille de négociants en vins, Dubuffet n’embrasse pleinement la voie artistique qu’en 1942. Dès lors, il suit un parcours singulier, marqué par une succession de cycles, parmi lesquels celui de L’Hourloupe (1962-1974) occupe une place centrale. Ce vaste ensemble de formes fluides et dématérialisées propose une vision mentale du monde, traduisant une quête de simplification radicale, presque obsessionnelle.

Inclassable, Dubuffet revendique un art affranchi de toute règle. Il puise son inspiration dans ce qu’il appelle l’Art Brut, une production marginale, ignorée des circuits officiels, qu’il s’emploie à défendre dès 1945 en fondant la Compagnie du même nom. Loin des institutions, il bâtit une œuvre cohérente et puissante, jusqu’à créer sa propre fondation en 1974, où il lègue l’ensemble de ses archives.

Un lieu hors norme au service de l’art

Depuis 2018, Le Doyenné, au cœur de Brioude (Haute-Loire), fait le pari audacieux de conjuguer exigence artistique et ancrage territorial. Installé dans un bâtiment patrimonial d’exception, cet espace devenu incontournable sur la scène culturelle française a déjà accueilli près de 200 000 visiteurs.

Son secret ? Une programmation tournée vers la diversité, le partage et la transmission. Fidèle à sa mission, Le Doyenné accueille cette exposition Dubuffet comme un prolongement naturel de son engagement : faire dialoguer l’histoire et la modernité, tout en restant accessible au plus grand nombre, en particulier aux jeunes publics.

Grâce aux prêts exceptionnels de la Fondation Dubuffet, cette rétrospective s’annonce comme l’un des temps forts culturels de l’année en Auvergne. À découvrir absolument, dans un lieu qui prouve que l’exigence artistique peut rayonner loin des grandes métropoles.

Geneviève Colonna d’Istria

INFOS PRATIQUES
📍 Le Doyenné – Espace d’art moderne et contemporain
Place Lafayette, 43100 Brioude
🗓 Exposition du 28 juin au 2 novembre 2025
🕒 Lundi : 14h – 18h | Mardi à dimanche : 10h – 18h

18 juin 2025

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Charroux : « J’irai dormir chez Van Gogh »

By Colonna GenevieveAllier, Portraits

À Charroux, un petit village de l’Allier classé parmi les Plus Beaux de France, un hébergement insolite attire déjà l’attention des amateurs d’art adeptes d’expériences originales : une réplique grandeur nature de la « Chambre à Arles » de Van Gogh, à vivre de l’intérieur. (Texte et photo Geneviève Colonna d’Istria)

Il suffit de pousser une porte discrète, au 4 boulevard de la Chaume du Vent, pour changer d’époque — et de réalité. Ici, les murs vibrent de couleurs fauves, les meubles semblent dessinés à la main, et la lumière a quelque chose d’irréel. Bienvenue dans la « Chambre Van Gogh », un hébergement locatif pas comme les autres, conçu comme une œuvre d’art totale.

L’idée est née de l’imaginaire fertile de François Lassere, sculpteur spécialisé dans le bronze, et de sa fille Elsa McCallister, artiste plasticienne. Un duo uni par une passion commune pour les expériences artistiques immersives. Ensemble, ils ont passé six mois à reconstituer dans les moindres détails l’univers de la fameuse toile « Chambre à Arles » peinte en 1888 par Vincent Van Gogh.

Une œuvre habitée, au sens propre

« On ne voulait pas seulement copier le tableau, on voulait qu’on puisse y vivre », confie François Lassere. Pour retrouver la perspective exacte du tableau, les artistes se sont positionnés dans l’axe même de la composition picturale. Chaque meuble, chaque accessoire a été chiné, adapté, repeint. Les murs ont été texturés à la main pour reproduire la gestuelle de Van Gogh, tandis que la palette de couleurs respecte scrupuleusement les teintes du tableau original. L’illusion est parfaite !

L’expérience va au-delà de la simple reconstitution visuelle. La chambre cache également un petit musée dédié au peintre néerlandais, avec des lettres, des reproductions, des dispositifs interactifs. L’idée est d’offrir une immersion complète dans l’univers de Van Gogh, entre contemplation, documentation et vie quotidienne.

L’art comme cocon

« C’est un hommage à la fois sensible et vivant », explique Elsa McCallister. « Nous avons voulu créer un lieu habité, où l’art ne se regarde pas à distance, mais s’éprouve. » Le confort n’est pas en reste : lit king size sur mesure, cuisine équipée, terrasse privative, salle de bain moderne… jusqu’à la télévision dissimulée derrière un écran façon tableau, qui diffuse des œuvres plutôt que des films.

Cerise sur le chevalet : à leur arrivée, les visiteurs sont accueillis par un apéritif composé de spécialités locales. Et chacun repart avec une œuvre originale en souvenir de cette nuit dans l’univers du maître.

Ouverte fin mars 2025, la Chambre Van Gogh séduit déjà bien au-delà de la région. Touristes en quête d’originalité, amateurs de peinture et curieux et collectionneurs se sont déjà laissé tenter. Le rêve de dormir dans un tableau n’est plus tout à fait une utopie.

10 juin 2025

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Les Vérités de La Palice retrouvent le goût du succès

By Colonna GenevieveAllier, Entreprises, Actualités

Lapalisse célèbre en 2025 les 500 ans de la mort du célèbre Maréchal de la Palice. L’occasion rêvée de remettre au goût du jour une célèbre confiserie locale : Les Vérités, ces caramels fourrés à la purée de fruits créés en 1923. Ils reprennent vie grâce à l’énergie d’un couple tombé amoureux du territoire…et de ses douceurs. (© Geneviève Colonna d’Istria)

À Lapalisse, dans l’Allier, les hommages au passé prennent parfois la forme… d’un bonbon. Alors que la ville s’apprête à commémorer en 2025 les 500 ans de la mort du Maréchal de La Palice, une confiserie emblématique de la commune vit elle aussi une véritable résurrection. Les Vérités, ces caramels fourrés à la purée de fruits créés en 1923, reprennent vie grâce à l’énergie d’un couple tombé amoureux du territoire… et de ses douceurs.

« Il ne se fabriquait plus que quelques kilos »

Installés à Lapalisse depuis 2017, Claude et Stéphanie Boisaubert, 68 et 55 ans, ont redonné un avenir à une friandise presque oubliée. Tout commence lorsqu’ils découvrent que l’unique confiserie du village est à vendre. « C’est comme ça que l’idée est née. On a décidé de reprendre l’exploitation et la commercialisation du bonbon, » raconte Stéphanie. Claude, ancien assureur reconverti en confiseur, n’a pas hésité une seconde. « Mon mari a eu de nombreuses expériences professionnelles dans la vie, et il a son CAP de confiseur. Et il n’est pas du tout taillé pour la retraite ! » sourit son épouse.

En 2023, le couple relance la fabrication des Vérités à l’occasion du centenaire du bonbon. Le pari est audacieux mais payant. « Il ne se fabriquait plus que quelques kilos. Depuis, on a démultiplié les volumes », se réjouit Claude qui en produit désormais plus d’une tonne et demi.

Un bonbon, une histoire, un territoire

Rebaptisés « Les Vérités du Maréchal de La Palice », les bonbons se déclinent aujourd’hui en six parfums. La dernière création en date rend hommage au célèbre Maréchal à travers une recette 100 % bourbonnaise, à base de crème de whisky artisanale fabriquée par la distillerie de M. Balthazar, à Hérisson. « Un produit local pur jus ! », s’amusent les Boisaubert.

Depuis leur relance, les Vérités ont été labellisées « Allier Bourbonnais Savoir-Faire », et se retrouvent désormais chez une trentaine de revendeurs en Auvergne-Rhône-Alpes. Une reconnaissance qui récompense un savoir-faire artisanal et une volonté farouche de faire vivre le patrimoine local.

Un nouvel art de vivre

Arrivés « un peu par hasard » dans l’Allier, Claude et Stéphanie se disent conquis par leur nouvelle vie. « Aucun jour je ne regrette ce choix. Il y a une douceur de vivre extraordinaire ici. Mais on ne le dit pas trop fort… il ne faudrait pas que cela donne des idées à trop de monde », glisse Stéphanie avec un sourire complice.

À Lapalisse, si toutes les vérités ne sont pas bonnes à dire, celles-ci sont assurément excellentes à déguster.

Geneviève Colonna d’Istria

Lapalisse rend hommage à La Palice

Cet été, le spectacle Son & Lumière de Lapalisse revient avec une création inédite à l’occasion des 500 ans de la mort du Maréchal de La Palice. Intitulé « Il était une fois… Monsieur de La Palice », le spectacle retrace la vie de Jacques II de Chabannes, de son enfance à sa disparition sur le champ de bataille, à travers des tableaux vivants hauts en couleur. Porté par les bénévoles de l’association des Compagnons du Temps et la compagnie équestre Chevaux de Prestige, il mêle scènes équestres, danses, effets de mapping-vidéo, jeux de lumière et bande-son moderne. Ce show pluridisciplinaire met en valeur le patrimoine du Bourbonnais dans une mise en scène immersive et originale, mêlant humour, émotion et découverte historique accessible à tous. Spectacle 100 % local, il se jouera du 25 juillet au 3 août 2025 à 22h (sauf lundi, mardi et mercredi). Ouverture des portes à 19h, avec restauration sur place à la Taverne des Compagnons.

2 juin 2025

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Culture : des « larmes » qui racontent l’Auvergne

By Colonna GenevievePuy de-Dôme, Actualités

Jusqu’au 2 novembre, l’exposition inédite de l’artiste Benoît Dutour Larmes de Joie, à Riom (Puy-de-Dôme), donne le sourire aux visiteurs grâce à sa créativité touchante (©StudioBleuCanari)

Dans l’ombre voûtée d’une chapelle désacralisée, un éclat inattendu suspend le souffle. Trente et une gouttes de verre scintillent, comme figées dans un instant d’émerveillement. Ces « larmes de joie », œuvre inédite de Benoît Dutour, incarnent une déclaration d’amour à l’Auvergne – à son territoire, ses savoir-faire, ses habitants.

Natif du Puy-de-Dôme, l’artiste a choisi de mêler art contemporain et mémoire collective pour offrir au Musée régional d’Auvergne, à Riom, une installation aussi poétique que participative. En concertation avec les habitants, Dutour a récolté matières, récits, fragments de vie. Résultat : un chapelet de 31 perles translucides suspendues dans l’ancienne chapelle du musée, chacune abritant un trésor local – de la pierre de Volvic à des semences paysannes, en passant par des symboles du sport ou de l’artisanat régional.

Ce condensé d’Auvergne, enchâssé dans le verre optique, évoque autant le passé que l’avenir. Entre les murs déjà marqués par l’œuvre de Jean-Paul Marcheschi, installée en 2003, ces nouvelles « larmes » tracent un dialogue lumineux entre tradition et modernité. Elles deviennent la nouvelle apothéose du parcours de visite, réinventé pour guider le visiteur vers cette chapelle devenue sanctuaire du sensible.

31 perles translucides suspendues

À travers cette œuvre, le Musée régional d’Auvergne franchit une nouvelle étape dans sa mue vers un musée de société, ouvert sur le monde contemporain. L’exposition, inaugurée le 17 mai 2025 lors de la Nuit des musées, sera accompagnée d’un riche programme culturel : visites guidées, animations, livrets-jeux pour les enfants. Tout est pensé pour faire de cette installation un moment de partage.

Si les « larmes » évoquent une émotion pure, elles sont aussi le fruit d’un travail collectif. Entreprises mécènes comme Vulcania, l’ASM ou la Société des Eaux de Volvic, associations locales, artisans et habitants ont tous contribué à faire émerger cette œuvre d’un nouveau genre. Après une première exposition au MuCem de Marseille en 2020 et une au musée d’art optique de Porrentruy (POPA) en Suisse l’année suivante, une fois encore, Benoît Dutour confirme sa capacité à mêler poésie et ancrage territorial.

Son rêve ? Suspendre ces larmes un jour sous la pyramide du Louvre. En attendant, elles pleurent doucement la beauté de l’Auvergne, dans le silence de la chapelle.

Geneviève Colonna d’Istria

🕰️ Exposition « Larmes de joie »
📍 Musée régional d’Auvergne, Riom
📅 Du 17 mai au 2 novembre 2025
🎟️ Entrée : 3 € / Gratuit -18 ans
📞 Rens. : 04 73 38 18 53 — accueil.musees@rlv.eu

2 juin 2025

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Dômes Pharma : 20 millions pour voir plus loin

By Colonna GenevieveClermont Métropole, Puy de-Dôme, Entreprises

21 mai 2025

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Sabarot : une ambition complètement givrée !

By Colonna GenevieveHaute-Loire, Excellence, Actualités

(© Sabarot)

Implanté à Chaspuzac, en Haute-Loire, le spécialiste des légumes secs et céréales Sabarot franchit une étape décisive dans son développement. L’entreprise familiale auvergnate annonce un investissement de 11 millions d’euros en 2025 – sur un total de 20 millions d’ici 2030 – pour étendre son site de production et renforcer son activité sur le segment des produits végétaux surgelés.

Au cœur du projet : la construction d’un atelier de 1 000 m² dédié à la technologie IQF (Individually Quick Frozen), qui permettra de quadrupler les capacités de cuisson et de surgélation de légumineuses et céréales. « Cette montée en puissance vise autant à répondre à la forte croissance de la demande qu’à consolider la position de Sabarot à l’export et sur le marché BtoB », précise Antoine WAssner, représentant la septième génération à la tête de l’entreprise.

22 000 tonnes annuelles d’ici 2030

L’IQF, technologie de surgélation rapide des produits prêts à l’emploi, séduit restaurateurs, industriels et collectivités par sa praticité et sa capacité à préserver la qualité des aliments. Initiée en 2018 par Sabarot, cette activité a rapidement pris de l’ampleur : de 2 200 tonnes de produits finis la première année à 3 300 tonnes en 2023, avec un outil aujourd’hui arrivé à saturation. « L’objectif affiché est d’atteindre 13 000 tonnes annuelles dès 2026, puis 22 000 tonnes à l’horizon 2030 », précise le directeur.

Cette transformation s’inscrit également dans une démarche environnementale affirmée. La future installation intégrera une station de “reUse” pour recycler l’eau de nettoyage et un système de récupération de chaleur pour réduire les consommations de gaz et d’électricité. « Ce projet incarne notre engagement vers la neutralité carbone d’ici 2040 », souligne Antoine Wassner.

Livraison en mars 2026

Les travaux débuteront en juin 2025 pour une mise en service prévue en mars 2026. Le chantier inclut également 300 m² de locaux techniques pour la production de froid, adaptés à l’ajout futur d’une troisième ligne de production.

Avec 75 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2024, 170 salariés, 2 sites de production et une présence dans 70 pays, Sabarot confirme son ambition : devenir une référence industrielle incontournable du végétal prêt à consommer, tout en restant ancré dans son Auvergne natale.

Geneviève Colonna d’Istria

SABAROT GROUPE EN CHIFFRES

75 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2024
2 sites de production et 4 centres de collecte
170 salariés
180 produits différents
Une présence dans 70 pays
Plus de 1 000 producteurs et groupements de producteurs partenaires
3 technologies : Secs, Conserves, Surgelés IQF

21 mai 2025

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Isotoner double la mise dans le Cantal

By Colonna GenevieveCantal, Entreprises

Le géant français du chausson renforce son ancrage dans son village natal de Saint-Martin-Valmeroux (Cantal) avec la construction d’un nouvel entrepôt de 10 000 m². Un projet stratégique à 8 millions d’euros qui va permettre à Isotoner de centraliser toute sa logistique française et de soutenir sa croissance européenne. À la clé : jusqu’à 30 emplois créés (Photo ©Isotoner).

Isotoner revient à ses racines pour mieux se projeter vers l’avenir. L’entreprise, née en 1910 à Saint-Martin-Valmeroux dans le Cantal, investit aujourd’hui 8 millions d’euros pour ériger un nouvel entrepôt logistique de 10 000 m². Ce bâtiment, baptisé « Prades 5 », permettra à la marque de doubler sa capacité de stockage et de rassembler, sur un seul site, l’ensemble de ses flux logistiques français.

Le choix du Cantal n’a rien d’anodin. Dans ce petit village de 800 habitants, l’entreprise emploie déjà 170 personnes. Avec cette extension, elle prévoit la création de 20 à 30 postes supplémentaires, consolidant sa place parmi les dix premiers employeurs privés du département.

80 M€ de chiffre d’affaires

Ce projet s’inscrit dans une dynamique de croissance forte : malgré un contexte économique tendu, Isotoner affiche une progression de plus de 10 % et table sur un chiffre d’affaires de 80 millions d’euros pour l’année. Le succès d’une nouvelle gamme de produits, lancée récemment, contribue à cette performance : « Elle rencontre un franc succès. On a déjà distribué plus de 500 000 pièces en France », se félicite la direction.

Aujourd’hui, la production des chaussons est assurée en Asie, mais c’est bien à Saint-Martin-Valmeroux que tout transite. Chaque année, ce sont 8 millions de pièces qui arrivent sur place, pour y être contrôlées, conditionnées, puis expédiées vers plus de 7 000 points de vente en Europe. « Si vous achetez un produit Isotoner en Europe, il est forcément passé par ici, entre les mains d’un opérateur local », souligne le champion du chausson.

Montée en puissance

L’extension, attendue pour janvier 2027, se fera sur un ancien terrain de loisirs réaffecté par la commune pour accueillir ce projet stratégique. Le volet public apportera 1,2 million d’euros au financement total.

Pour Isotoner, cette centralisation logistique est un levier majeur pour renforcer sa compétitivité. « On va doubler notre activité. Il faut rapatrier tous les stocks aujourd’hui dispersés. Notre entrepôt actuel est au maximum de ses capacités », précise le groupe. Un choix à la fois économique et symbolique, qui confirme l’attachement de la marque à ses origines, tout en préparant sa montée en puissance à l’échelle européenne.

Geneviève Colonna d’Istria

18 mai 2025

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Eau minérale d’Auvergne : Saint-Géron se met à l’eau plate

By Colonna GenevieveHaute-Loire, Puy de-Dôme, Entreprises, Excellence

Une nouvelle eau minérale naturelle auvergnate fait son apparition sur les tables, la Saint-Géron plate (© Saint-Géron).

Connue des amateurs de gastronomie pour sa version naturellement gazeuse, l’eau minérale Saint-Géron, issue des terres volcaniques d’Auvergne, écrit un nouveau chapitre de son histoire. La marque lance en 2025 une déclinaison plate, zéro nitrate, zéro pesticide, issue d’une source découverte dans les années 1990 à proximité du site originel, dans le village éponyme situé à la frontière de la Haute-Loire et du Puy-de-Dôme.

« Nous avons identifié à cette époque une nouvelle source qui, contrairement à la source historique, ne présentait pas de gaz naturel », explique Jean Robert, directeur des Eaux de Saint-Géron. « Cette dualité entre une source gazeuse et une autre plate, sur un même site, est assez exceptionnel. »

Un processus long

Le projet est resté en sommeil jusqu’à la pandémie de Covid-19, période durant laquelle l’analyse du puits a été relancée. Un long processus a alors débuté pour obtenir la reconnaissance officielle en tant qu’eau minérale. Il aura fallu attendre quatre années supplémentaires pour obtenir l’aval de l’Agence régionale de santé (ARS).

Désormais labellisée, la Saint-Géron plate se distingue par sa forte minéralité et un profil gustatif décrit comme « doux et rond ». « Son goût se situe quelque part entre celui de l’Évian et de la Vittel », précise Jean Robert.

« La Chine, Hong Kong et les États-Unis »

L’autorisation d’exploitation et de mise en bouteille a été délivrée par la préfecture en janvier 2025. Fidèle à ses engagements environnementaux, la marque poursuit le conditionnement exclusivement en bouteilles de verre. La nouvelle venue était très attendue par la clientèle : « Certains l’avaient précommandée avant même sa mise sur le marché. Les premières expéditions sont parties pour la Chine, Hong Kong et les États-Unis », se félicite le directeur.

Comme sa version gazeuse, l’eau plate Saint-Géron ne sera pas distribuée en grande surface, mais uniquement dans les épiceries fines, les magasins bio – qui excluent le plastique – ainsi que chez les cavistes et les restaurateurs. Alors que la Saint-Géron gazeuse atteint 2 millions de bouteilles vendues par an, la production annuelle de sa version plate pourrait s’élever à 5 ou 6 millions, toujours dans la même usine, où travaillent déjà cinq employés.

Geneviève Colonna d’Istria

Saint-Géron, l’eau des chefs

Depuis 2005, un groupe d’entrepreneurs-artisans a décidé de s’engager pour Saint-Géron car elle reflète leurs valeurs et leurs convictions. Parmi eux, les chefs étoilés parisiens Alain Dutournier et Michel Rostang, la famille Mitjaville du château bordelais Tertre Roteboeuf, la famille Billecart, propriétaire en Champagne de Billecart-Salmon se sont mobilisés pour la renaissance de Saint-Géron. Des entrepreneurs nouvelle génération, comme Michaël Klein, fondateur de Cosmetosource, d’Aroma Thermes et l’auberge de Collonges-au-Mont-d’Or, Paul Bocuse et ses chefs, n’ont pas hésité à les suivre.

5 mai 2025

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Parc Animalier d’Auvergne : futur sanctuaire mondial pour espèces menacées d’ici 2028

By Colonna GenevievePuy de-Dôme

Le parc a vu la naissance de plusieurs espèces en danger comme les panthères de l’Amour et plus récemment, les lionceaux (Photo © Parc animalier d’Auvergne).

Le Parc Animalier d’Auvergne voit grand. Déjà reconnu pour son engagement exemplaire en faveur de la biodiversité, le parc situé à Ardes-sur-Couze (Puy-de-Dôme), annonce un projet inédit : devenir, d’ici 2028, le premier parc zoologique au monde entièrement dédié aux espèces menacées. « Ce projet visionnaire vise à créer un lieu unique où la biodiversité et les enjeux de conservation seront au cœur de chacune de nos actions », assure Pascal Damois, président du Parc.

Actuellement, 80 % des 350 animaux hébergés sur ses 45 hectares appartiennent à des espèces menacées. L’objectif est d’atteindre 100 % d’espèces vulnérables, en danger ou en danger critique d’extinction dans les quatre prochaines années. Le Parc se fixe également pour mission de devenir un acteur majeur de la conservation, à la fois ex-situ (dans le parc) et in-situ (dans les milieux naturels). « Nous allons accueillir des espèces éteintes dans la nature, participant ainsi activement à la préservation », souligne le parc.

Ainsi, de nouveaux pensionnaires emblématiques illustreront cet engagement dès cette année avec l’arrivée prochaine : des tortues étoilées de Madagascar, qui arriveront au printemps, seront les premières intégrer le parc. « Victimes du braconnage et de la destruction de leur habitat, ces tortues figurent parmi les espèces les plus menacées au monde ». Puis, cet été, ce sera au tour des ours bruns de rejoindre le Parc. Classée en danger critique sur la Liste Rouge de l’IUCN en France, la population sauvage de cette espèce est extrêmement fragile.

En 2024, une naissance exceptionnelle avait déjà marqué les esprits : celle d’une panthère de l’Amour, l’un des félins les plus menacés au monde. Une première en Europe depuis plus d’un an. Plus récemment, deux lionceaux, une première dans l’histoire du Parc.

Depuis sa création en 1984 par Maurice et Marguerite Blanc, le parc n’a cessé de se réinventer. En 2024, il a célébré ses 40 ans avec des nouveautés fortes, comme l’ouverture du Manoir des Rêves Sauvages, un hébergement écoresponsable et original, ou encore la création d’un escape game nocturne sur la biodiversité.

Avec 100 000 visiteurs annuels, une équipe passionnée et des infrastructures innovantes, le Parc Animalier d’Auvergne s’impose comme un modèle mondial de conservation, d’éducation et de tourisme durable. En 2028, il ne sera pas simplement un parc, mais un bastion mondial de la survie animale. Un pari audacieux, mais nécessaire, face à l’urgence.

Geneviève Colonna d’Istria

Chiffres clés

45 hectares
350 animaux, 60 espèces
100 000 visiteurs en 2024
+80 % d’espèces menacées
26 salariés permanents (+50 saisonniers)

5 mai 2025

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Miléade, de Brioude aux sommets du tourisme

By Colonna GenevieveHaute-Loire, Excellence

En quatre ans, le groupe a multiplié son chiffre d’affaires par quatre et nourrit de grandes ambitions nationales (Photo © Miléade).

Et si un géant du tourisme était en train de prendre racine en Auvergne ? Le groupe touristique Miléade, dont le siège social est implanté à Brioude (Haute-Loire), connaît une croissance spectaculaire. En seulement quatre ans, son chiffre d’affaires a été multiplié par quatre, confirmant son statut de nouvel incontournable du secteur en France.

Né en 2021 de la fusion entre Cap Vacances, fondé à Brioude en 1968, et Vacanciel, basé à Valence dans la Drôme, Miléade a su capitaliser sur les forces de ces deux structures historiques. Les cinquante salariés de chaque entité ont conservé leur poste, mais c’est en Auvergne que le groupe a choisi de maintenir son siège. « C’est la preuve qu’un projet ambitieux peut émerger et prospérer depuis une petite ville du Massif central », souligne avec fierté Julien Faucher, président du groupe et natif de la région.

En 2024, Miléade a atteint un chiffre d’affaires de 100 millions d’euros, contre 25 millions pour Cap Vacances en 2018. Parallèlement, le résultat net s’élève à 5 millions d’euros, confirmant la solidité du modèle économique. « Cette dynamique se poursuit pour la saison hivernale 2024-2025, avec une croissance de 25 %, un taux de remplissage de 84 % et 45 550 vacanciers accueillis », confirme le groupe.

50 à 60 millions d’investissement

Miléade a également renforcé son maillage territorial avec l’intégration de sept nouveaux établissements issus de la reprise du groupe Touristra Vacances en 2024. L’outsider auvergnat exploite désormais 38 sites à travers la France, dont 31 villages clubs et 7 hôtels, répartis sur les grands axes touristiques : Alpes, Côte d’Azur, Bretagne, Pays basque, et bien d’autres.

Pour accompagner cette expansion, un vaste plan d’investissement de 50 à 60 millions d’euros est en cours. Objectif : moderniser les infrastructures et enrichir l’expérience client. À l’image du village-club du Mont-Dore, récemment acquis, qui fera l’objet d’importants travaux dans les mois à venir.

Plus de 200 000 vacanciers accueillis en 2024

Julien Faucher mise sur une stratégie bien rodée : « Notre savoir-faire repose sur une gestion rigoureuse des coûts et une distribution orientée vers la vente directe. Notre positionnement trois étoiles en formule tout compris nous permet d’offrir l’un des meilleurs rapports qualité-prix du marché français. »

Avec plus de 200 000 vacanciers accueillis en 2024, un taux de satisfaction de 82 % et un taux de recommandation de 92 %, Miléade s’impose comme un acteur incontournable du tourisme hexagonal. Le groupe, encore jeune, affiche encore de grandes ambitions pour 2025, avec une croissance attendue de 5 à 6 % de son chiffre d’affaires et un cap clair : consolider sa place parmi les leaders du secteur. Depuis son fief auvergnat, Miléade compte bien redessiner la carte du tourisme en France… et s’y faire une place au soleil.

Geneviève Colonna d’Istria

29 avril 2025

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Paléopolis : une saison 2025 sous le signe des géants

By Colonna GenevieveAllier, Puy de-Dôme, Actualités

Le parc Paléopolis, situé à Gannat (Allier) et dédié à l’univers fascinant des dinosaures et de la paléontologie, entame 2025 avec des ambitions à la hauteur de son succès passé. Après avoir accueilli 52 000 visiteurs en 2024 — un record — et atteint un impressionnant taux de satisfaction de 98 %, le parc entend bien poursuivre sur sa lancée avec une série de nouveautés spectaculaires. (Photo ©Geneviève Colonna d’Istria)

Ouvrez grand les yeux et les oreilles. En 2025, les dinosaures géants envahissent Paléopolis pour un voyage hors du temps. Parmi les grandes attractions de cette nouvelle saison : l’arrivée de cinq sculptures animées géantes qui viendront enrichir un parcours extérieur déjà bien fourni. Diplodocus de 30 mètres, ankylosaure, quetzalcoatlus (un reptile volant de 6 mètres de haut), mosasaure et gallimimus : ces colosses du passé promettent de faire sensation auprès des visiteurs. « Cette année, on envoie du lourd ! », s’enthousiasme Marie-Line Defay-Fayol, directrice du parc. « Ces nouvelles installations vont véritablement transformer l’expérience des visiteurs. »

Une programmation étoffée

En plus de ses nouveautés monumentales, Paléopolis mise sur une programmation riche et variée pour rythmer la saison. Dès le mois d’avril, les visiteurs pourront participer à une chasse aux œufs, suivie de la Fête de la nature en mai, des nocturnes estivales avec un parcours lumineux les mercredis soirs de juillet et août, du festival Festi’Pal en août — qui fêtera ses cinq ans —, de la Fête de la science en octobre, et enfin des animations spéciales pour Halloween.

Le parc entend également prolonger la magie en soirée. « Cet été, nous proposerons un parcours lumineux jusqu’à 23 heures. Le parc devient un tout autre lieu la nuit, c’est une expérience unique », ajoute la directrice.

Lourds investissements

Propriété du Conseil départemental de l’Allier, le parc bénéficie d’un soutien financier constant. Entre 300 000 et 400 000 euros sont investis chaque année pour développer de nouvelles attractions, entretenir les infrastructures et renforcer l’attractivité du site. « C’est ce renouvellement permanent qui pousse les familles à revenir d’une année sur l’autre », souligne Véronique Pouzadoux, conseillère départementale et maire de Gannat.

Une destination familiale et scientifique

Avec ses ateliers pédagogiques, son escape game, ses projections 4D et ses plus de 200 fossiles exposés, Paléopolis réussit le pari d’allier rigueur scientifique et divertissement. Un équilibre qui séduit : 93 % des visiteurs sont des familles, venues de la région mais aussi de l’étranger, notamment de Belgique ou des Pays-Bas. Grâce à une large part d’activités couvertes, le parc reste peu dépendant de la météo — un atout de taille pour les visiteurs estivaux.

À la croisée de la science et du loisir, Paléopolis s’impose désormais comme un acteur incontournable du tourisme éducatif en Auvergne, et même au-delà.

Geneviève Colonna d’Istria

Paléopolis – Chiffres clefs

52 000 visiteurs en 2024,

98% des visiteurs satisfaits de leur visite,

93% des visiteurs sont des familles avec enfants,

11 soirées nocturnes proposées en 2025

+ de 200 fossiles originaux au sein du musée du parc,

30 reconstitutions en extérieur dont 12 dinosaures animés et un diplodocus de 30 mètres de long.

Une navette électrique autonome pour desservir Paléopolis

L’association clermontoise OrbiMob’ et le Centre International de Recherche (CIR-ITPS) de l’Université Clermont Auvergne (UCA) pilotent une expérimentation inédite de transport durable en milieu rural. Une navette électrique autonome, équipée d’un système de guidage intelligent, est actuellement testée sur route ouverte pour assurer la liaison entre la ville de Gannat et le site touristique de Paléopolis, dans l’Allier. Cette initiative vise à explorer de nouvelles solutions de mobilité adaptées aux territoires ruraux, souvent confrontés à des défis d’accessibilité et de desserte fine. « En proposant une alternative de transport durable, hautement technologique mais à coût raisonnable, elle contribue à la réduction de l’empreinte carbone tout en améliorant la commodité de déplacement des habitants et des visiteurs du parc », assure Orbimob’. Au-delà de son impact local, cette phase de test, qui s’étendra jusqu’en 2026, permettra d’évaluer la faisabilité technique, la viabilité économique, l’acceptabilité par les habitants et les usagers et les bénéfices environnementaux d’une telle solution.

15 avril 2025

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LA pastille de Vichy fête son bicentenaire cette année.

Bicentenaire croquant pour la pastille de Vichy

By Colonna GenevieveAllier, Entreprises, Excellence, Actualités

Elle est blanche, octogonale, et du haut de ses deux cents ans, elle a conservé toute sa fraîcheur. En 2025, la pastille de Vichy célèbre deux siècles d’existence. Née au cœur de la célèbre station thermale, cette petite confiserie a traversé les âges sans prendre une ride (© Geneviève Colonna d’Istria)

Elle a accompagné les curistes, séduit une impératrice, et résiste à toutes les modes. Deux siècles après sa naissance, la pastille de Vichy continue d’être un emblème de la cité thermale et une confiserie bien dans son époque. C’est en 1825 que le chimiste Jean-Pierre-Joseph d’Arcet imagine cette pastille, en cristallisant les sels minéraux des eaux thermales de la ville. À l’origine, elle n’est pas pensée pour les gourmands, mais pour les estomacs fragiles : vendue en pharmacie, elle est d’abord un remède digestif.

Mais le bonbon ne tarde pas à se faire un nom au-delà des comptoirs médicinaux. L’impératrice Eugénie, adepte des cures à Vichy, en devient l’ambassadrice officieuse sous le Second Empire. La pastille entre alors dans les salons, puis dans les foyers.

« Il se mange 1,4 million de pastilles Vichy par jour dans le monde »

Aujourd’hui encore, elle reste un symbole du patrimoine français, fidèle à sa ville natale. Deux fabricants perpétuent la tradition, entre industrie et artisanat.

Le géant Carambar & Co, propriétaire de Malabar, Michoko ou encore La Pie qui Chante, produit chaque année 1 300 tonnes de pastilles dans son atelier vichyssois. « Peu de marques peuvent se vanter d’un tel héritage, confie Hélène Riboulleau, directrice marketing. Il se consomme encore 1,4 million de pastilles de Vichy par jour. Le produit reste ultra populaire, avec des ventes en hausse de près de 5 % sur un an. »

Plus confidentielle, mais tout aussi attachée à l’authenticité, la Maison Moinet incarne le versant artisanal de cette tradition sucrée. Depuis 1852, cette entreprise familiale installée à Hauterive fabrique environ 850 tonnes de pastilles par an, déclinées aujourd’hui en plusieurs parfums : menthe, citron, anis, orange… « Le goût rétro plaît toujours, surtout aux touristes, mais aussi aux jeunes générations. Notre site e-commerce connaît une croissance de 30 % par an », souligne Lucas Michaille, représentant de la septième génération.

Des festivités pendant six mois

Preuve que la pastille ne compte pas se laisser croquer par le temps. Pour fêter dignement ses 200 ans, Vichy déroule un programme festif jusqu’au 3 novembre : spectacles, expositions, visites guidées, conférences ou encore escape games rythmeront les six prochains mois (programme à visualiser ici). Le top départ sera donné ce samedi 12 avril à 14h30 au Hall des Sources.

Entre bien-être, tradition et goût d’antan, la pastille de Vichy continue d’incarner l’esprit de sa ville : élégante, intemporelle… et inimitable.

Geneviève Colonna d’Istria

10 avril 2025

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« C’est une très grosse responsabilité ! », Pierre Sanvoisin, le nouveau PDG du groupe Omerin

By Colonna GenevievePuy de-Dôme, Entreprises, Actualités

Après quarante ans de carrière, dont trente passés à la tête du groupe Omerin, Xavier Omerin, 61 ans, (à gauche) descendant du fondateur, a décidé de passer la main à Pierre Sanvoisin, son directeur général, pour lui succéder comme président-directeur général. Rencontre avec un Auvergnat pur souche qui se retrouve aux commandes d’une entreprise de 1 700 salariés (©Omerin)

Comment s’est passée la transmission ?

Nous l’avions annoncé aux salariés en interne à la fin de l’année dernière. Tout s’est passé assez naturellement au fil du temps. Je suis dans le groupe depuis 25 ans. Nous avons donc une proximité avec Xavier Omerin assez importante. Nous nous connaissons bien. Ce n’était pas une décision prise du jour au lendemain. Nous en avons parlé souvent depuis trois ans. Il m’avait annoncé son intention de partir à la retraite en 2025. Donc il y avait deux questions à régler : qui pour le remplacer ? et sous quelle forme ? Il m’a proposé de prendre la suite, c’était très simple, pas comme dans les feuilletons d’une série !

Avez-vous accepté tout de suite ? C’est une étape très importante pour le groupe de lui succéder ?

Oui, c’est une très grosse responsabilité, surtout quand on regarde le parcours de Xavier et l’évolution du groupe sous sa direction. Mais encore une fois, je suis là depuis longtemps. J’ai participé à l’évolution et aux décisions de l’entreprise depuis 10 ans. Je la connais bien, donc c’était naturel pour moi.

Quel a été votre parcours ?

Je suis né en 1975, je vais avoir 50 ans cette année. Je suis un Auvergnat, originaire de Moulins, dans le Bourbonnais. J’ai fait une grande partie de ma scolarité à Clermont-Ferrand (NDLR : diplômé de l’Esc Clermont Business School) et j’ai poursuivi par un MBA aux États-Unis. J’ai travaillé quelques mois à Paris en tant que consultant chez Renault à mon retour en France et je suis arrivé chez Omerin il y a vingt-cinq ans en tant que commercial export. D’abord sur le site d’Ambert, puis j’ai pris la direction commerciale à Saint-Étienne en 2002. J’ai gravi les échelons et Xavier m’a confié la direction générale en 2015.

Pourquoi vous plutôt qu’un autre ?

Il faudrait demander à Xavier (sourire). Mais je pense qu’on a une culture commerciale commune. Nous ne sommes pas des ingénieurs. C’est le marché qui nous guide et nous ajustons nos produits en fonction de lui. Je suis dans cette veine-là. De plus, c’est lui qui m’a formé. Et bien sûr, être directeur général depuis 10 ans a sans doute fini de le convaincre.

Quelle sera votre méthode, votre touche personnelle ?

Régler les problèmes un par un. Avancer petit à petit. Xavier avait une approche plus intuitive et moi j’ai une volonté de digitaliser davantage l’entreprise pour rationaliser et simplifier les choses dans la conduite des affaires. Pour le reste, nous avons une même approche. Je vais poursuivre les gros projets en cours comme la construction actuelle de notre usine à Lezoux (Puy-de-Dôme) qui devrait sortir de terre à la fin de l’année. Nous avons aussi de beaux projets notamment sur le site de Saint-Chamond.

Xavier Omerin a transféré la moitié de sa fortune à un fonds et conserve l’autre moitié avec ses enfants. C’est un montage rare dans l’industrie pour un groupe familial de cette dimension…

C’est vrai ! C’est d’ailleurs assez exceptionnel, car il se dépossède de la moitié du capital quand même ! Il faut avoir une vraie vision de très long terme pour l’entreprise pour faire ça. Pour moi, c’est assez confortable, car cela évacue les risques d’actionnariat. Nous ne sommes pas parasités par les enjeux politiques et financiers habituels dans des groupes de cette dimension. Donc nous avons un outil d’une bonne solidité financière pour travailler.

Cela signifie que le groupe restera bien à Ambert ?

Absolument, le groupe restera bien ancré à Ambert, dans son berceau historique du Livradois-Forez ! C’est une certitude.

Propos recueillis par Geneviève Colonna d’Istria

Le groupe Omerin en chiffres en 2025

1 700 salariés, dont 300 à Ambert
300 millions d’euros de chiffre d’affaires
4 business units
16 sites de production dont 11 en France et 5 à l’international (1 aux États-Unis, 1 en Espagne et 3 en Tunisie)
950 000 kilomètres de câbles produits en 2024

7 avril 2025

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Vulcania : 25 millions d’euros d’investissement pour un plein de nouveautés

By Colonna GenevieveClermont Métropole, Puy de-Dôme, Actualités

Des lodges, de nouvelles attractions et toujours plus d’ambition : le parc Vulcania annonce un investissement majeur de 25 millions d’euros pour les huit années à venir (©Vulcania).

Vulcania voit toujours plus grand ! Le parc d’exploration dédié aux volcans et à la planète Terre, situé à Saint-Ours-les-Roches (Puy-de-Dôme), amorce une nouvelle phase de son développement avec le lancement du plan « Olympus 2025 ». Ce programme ambitieux, dévoilé le 26 mars 2025, prévoit un investissement de 25 millions d’euros sur huit ans, visant à renforcer l’attractivité du parc et à enrichir l’expérience des visiteurs.

Cap sur les 450 000 visiteurs !

Fort d’une fréquentation de 390 000 visiteurs en 2024 et d’une notoriété grandissante, Vulcania intègre ainsi le top 10 des parcs français. Une performance qui témoigne de la bonne santé du parc. « La fréquentation a augmenté de plus de 20 %, et le chiffre d’affaires de 27 % entre 2022 et 2024. Mais nous souhaitons surtout continuer à accueillir nos visiteurs dans de très bonnes conditions », détaille Sophie Rognon, directrice de Vulcania, qui vise désormais entre 400 000 et 450 000 visiteurs dans les prochaines années.

À l’occasion du lancement de la 24ᵉ saison, la Région Auvergne-Rhône-Alpes – propriétaire du parc – a annoncé la mise en place d’un vaste plan de développement et d’investissement de 25 millions d’euros avec le soutien de ses partenaires. Le plan « Olympus 2025 », qui s’étendra jusqu’en 2033, prévoit l’introduction d’une grande nouveauté chaque année, qu’il s’agisse de rénovations ou de nouvelles attractions. « Vulcania reste l’une des locomotives majeures du tourisme en Auvergne-Rhône-Alpes. Il faut rester attractif et continuer à susciter l’adhésion. Le parc est à un tournant de son développement », souligne Fabrice Pannekoucke, président de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

Des lodges au cœur du site

« Olympus 2025 » prévoit des projets structurants, notamment la rénovation des attractions dynamiques. « Entre 2025 et 2031, six attractions majeures seront modernisées pour offrir des expériences renouvelées aux visiteurs », annonce Frédéric Bonnichon, président du parc. En 2027, la Vallée des spectacles et les parcours extérieurs seront réaménagés. Dès 2028, 25 écolodges feront leur apparition au cœur du site. Ces hébergements immersifs pourront accueillir entre 100 et 150 personnes, afin d’encourager les séjours prolongés. Enfin, « une nouvelle attraction majeure sera inaugurée en 2029 », poursuit Frédéric Bonnichon. Bien que les détails restent confidentiels, cette future installation vise à améliorer la capacité d’accueil et fluidifier les flux de visiteurs.

En attendant, le public a jusqu’au 2 novembre 2025 pour découvrir les dernières innovations, comme l’attraction « Terre de Volcans : immersion volcanique ». Ce nouvel espace interactif permet aux visiteurs de plonger au cœur des phénomènes volcaniques. Autres nouveautés : « Les Diables des Volcans », un film projeté sur l’écran géant du CinéMax, retraçant l’histoire des célèbres vulcanologues Maurice et Katia Krafft, ou encore la nouvelle version de l’attraction « Terre en colère », prévue pour juin 2025.

Un programme riche pour Vulcania qui accueillera cet été son huit millionième visiteur !

Geneviève Colonna d’Istria

Vulcania en chiffres

390 299 visiteurs en 2024

Plus de 7 millions de visiteurs depuis son ouverture en 2002

80% de public familial

75 % du visitorat ne vient pas d’Auvergne

45M€ de retombées économiques annuelles indirectes

27 mars 2025

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Saint-Nectaire et l’ASM s’unissent pour créer un pôle sport-santé unique

By Colonna GenevieveClermont Métropole, Puy de-Dôme

D’ici fin 2026, Saint-Nectaire (Puy-de-Dôme) inaugurera un Pôle Sport-Santé en partenariat avec l’ASM Omnisports. Un projet unique en son genre en milieu rural (©Crédit : Studio Losa Architectes)

Saint-Nectaire, son église, son fromage et bientôt son pôle sport-santé. Installé sur le site de l’ancien centre aqualudique, fermé depuis 2023, le futur complexe de 900 m² comprendra un bassin rénové chauffé par géothermie, des espaces médicaux pour consultations spécialisées, des salles dédiées aux activités physiques et au bien-être (yoga, danse, musculation) ainsi qu’un espace détente (sauna, hammam, jacuzzi) avec vue sur l’église romane classée.

Le maire Alphonse Bellonte ambitionne de faire de Saint-Nectaire « un modèle de prévention-santé en milieu rural », en réponse aux enjeux de santé publique et à la prévalence des maladies chroniques. « Le monde rural a droit aux mêmes services qu’en ville. Nous allons faire de Saint-Nectaire un pilote en matière de prévention-santé par l’activité physique à la campagne », insiste le premier magistrat.

Un projet à 6,3 M€

L’ASM Omnisports, reconnu pour son expertise dans le domaine, apporte son savoir-faire, ayant déjà créé une maison sport-santé et un centre de santé spécialisé en médecine de l’activité physique. « Nous sommes devenus une référence locale et nationale dans le domaine du sport-santé », souligne Jean-Claude Chiocchetti, le président. « Ce nouveau projet proposera une réponse innovante et adaptée aux besoins des populations locales particulièrement exposées aux pathologies cardiovasculaires, métaboliques et cancéreuses. »

Le futur centre, d’un coût estimé à 6,3 millions d’euros, est financé à moitié par des fonds publics et privés. L’État, la Communauté de Communes du Sancy et la Fondation du Crédit Agricole contribuent respectivement à hauteur de 1,2 million, 500 000 euros et 50 000 euros. La municipalité est confiante quant à l’obtention des 3 millions d’euros restants, grâce au soutien attendu du département et de la région.

Ouverture prévue en 2026

Au-delà de son aspect sportif et médical, ce pôle sport-santé prévoit d’accueillir 40 000 visiteurs par an et de générer des revenus grâce à un spa, une boutique et des partenariats privés. En parallèle, 15 logements seront construits par Auvergne Habitat pour répondre aux besoins du territoire.

Ce projet s’inscrit dans une dynamique de revitalisation du site du centre thermal Lignerat, fermé depuis 2004 et démoli en 2023 grâce à une subvention de l’État de 982 000 euros. La volonté municipale est de « faire de Saint-Nectaire un village pionnier en matière de santé et de bien-être ». Des médecins, infirmiers et kinésithérapeutes ont déjà exprimé leur intérêt pour s’installer dans cette structure. L’ouverture est prévue en 2026.

Geneviève Colonna d’Istria

27 mars 2025

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Colonna Genevieve

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« Dans 1000 ans, elle sera encore là »

Futurs Bains de Vichy

Objectif : 12 000 curistes par an

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IN VIVO : une expo d’enfer !

📍 Renseignements

Une expo unique en France

Petit salé et chou farci

Un lieu hors norme au service de l’art

Une œuvre habitée, au sens propre

L’art comme cocon

Lapalisse rend hommage à La Palice

31 perles translucides suspendues

20 millions à Lempdes

90 M€ de chiffre d’affaires

22 000 tonnes annuelles d’ici 2030

Livraison en mars 2026

80 M€ de chiffre d’affaires

Montée en puissance

Un processus long

« La Chine, Hong Kong et les États-Unis »

Saint-Géron, l’eau des chefs

Chiffres clés

50 à 60 millions d’investissement

Plus de 200 000 vacanciers accueillis en 2024

Une programmation étoffée

Lourds investissements

Une destination familiale et scientifique

Paléopolis – Chiffres clefs

52 000 visiteurs en 2024,

Une navette électrique autonome pour desservir Paléopolis

« Il se mange 1,4 million de pastilles Vichy par jour dans le monde »

Des festivités pendant six mois

Le groupe Omerin en chiffres en 2025

Vulcania en chiffres

Un projet à 6,3 M€

Ouverture prévue en 2026

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