
Une nouvelle eau minérale naturelle auvergnate fait son apparition sur les tables, la Saint-Géron plate (© Saint-Géron).
Connue des amateurs de gastronomie pour sa version naturellement gazeuse, l’eau minérale Saint-Géron, issue des terres volcaniques d’Auvergne, écrit un nouveau chapitre de son histoire. La marque lance en 2025 une déclinaison plate, zéro nitrate, zéro pesticide, issue d’une source découverte dans les années 1990 à proximité du site originel, dans le village éponyme situé à la frontière de la Haute-Loire et du Puy-de-Dôme.
« Nous avons identifié à cette époque une nouvelle source qui, contrairement à la source historique, ne présentait pas de gaz naturel », explique Jean Robert, directeur des Eaux de Saint-Géron. « Cette dualité entre une source gazeuse et une autre plate, sur un même site, est assez exceptionnel. »
Un processus long
Le projet est resté en sommeil jusqu’à la pandémie de Covid-19, période durant laquelle l’analyse du puits a été relancée. Un long processus a alors débuté pour obtenir la reconnaissance officielle en tant qu’eau minérale. Il aura fallu attendre quatre années supplémentaires pour obtenir l’aval de l’Agence régionale de santé (ARS).
Désormais labellisée, la Saint-Géron plate se distingue par sa forte minéralité et un profil gustatif décrit comme « doux et rond ». « Son goût se situe quelque part entre celui de l’Évian et de la Vittel », précise Jean Robert.
« La Chine, Hong Kong et les États-Unis »
L’autorisation d’exploitation et de mise en bouteille a été délivrée par la préfecture en janvier 2025. Fidèle à ses engagements environnementaux, la marque poursuit le conditionnement exclusivement en bouteilles de verre. La nouvelle venue était très attendue par la clientèle : « Certains l’avaient précommandée avant même sa mise sur le marché. Les premières expéditions sont parties pour la Chine, Hong Kong et les États-Unis », se félicite le directeur.
Comme sa version gazeuse, l’eau plate Saint-Géron ne sera pas distribuée en grande surface, mais uniquement dans les épiceries fines, les magasins bio – qui excluent le plastique – ainsi que chez les cavistes et les restaurateurs. Alors que la Saint-Géron gazeuse atteint 2 millions de bouteilles vendues par an, la production annuelle de sa version plate pourrait s’élever à 5 ou 6 millions, toujours dans la même usine, où travaillent déjà cinq employés.
Geneviève Colonna d’Istria
Saint-Géron, l’eau des chefs
Depuis 2005, un groupe d’entrepreneurs-artisans a décidé de s’engager pour Saint-Géron car elle reflète leurs valeurs et leurs convictions. Parmi eux, les chefs étoilés parisiens Alain Dutournier et Michel Rostang, la famille Mitjaville du château bordelais Tertre Roteboeuf, la famille Billecart, propriétaire en Champagne de Billecart-Salmon se sont mobilisés pour la renaissance de Saint-Géron. Des entrepreneurs nouvelle génération, comme Michaël Klein, fondateur de Cosmetosource, d’Aroma Thermes et l’auberge de Collonges-au-Mont-d’Or, Paul Bocuse et ses chefs, n’ont pas hésité à les suivre.