Le thermalisme et l’Auvergne, c’est une vieille histoire. Très vielle même, puisqu’elle remonte à l’époque gallo-romaine.
Après une longue période d’oubli, le thermalisme a connu un premier retour en grâce au XVIe siècle pour connaître son apogée en France au XIXe siècle, sous le Second Empire. Une riche clientèle oisive et distinguée se rue alors sur les villes thermales qui ont, pour certaines, hérité d’un patrimoine architectural remarquable.
Grâce à la diversité de ses sources issues de la richesse de ses sous-sols volcaniques, l’Auvergne a toujours été une région phare dans ce domaine. Le thermalisme pèse encore de tout son poids sur l’économie régionale. Aujourd’hui, Auvergne Thermale – organisme en charge de la promotion du thermalisme auvergnat – regroupe 11 stations au cœur de la France: Bourbon-Lancy, Bourbon-l’Archambault, La Bourboule, Châteauneuf-les-Bains, Châtel-Guyon, Chaudes-Aigues, Le Mont- Dore, Néris-les-Bains, Royat-Chamalières et Vichy.
Son territoire s’étend sur trois régions et cinq départements (Allier, Cantal, Creuse, Puy-de- Dôme et Saône-et-Loire).
Les stations accueillent chaque année près de 60 000 curistes et l’activité thermale du territoire génère environ 1000 emplois directs pour une estimation de près de 8 000 emplois indirects et induits.
Le 24 juillet 2021, 11 grandes villes d’eaux d’Europe dont Vichy ont été inscrites sur la Liste du patrimoine mondial, reconnaissant leur valeur universelle exceptionnelle. Ce bien transnational (réunissant sept pays différents) est reconnu comme apportant un témoignage exceptionnel sur le phénomène du thermalisme européen qui a atteint son apogée entre le XVIIIè siècle et les premières décennies du XXè siècle. Les sources, les établissements thermaux, les lieux de promenades, opéras, théâtres, pavillons de musique, gares, parcs, cafés, golfs ou hippodrome… tout ce que l’on conserve aujourd’hui de cette période faste, témoigne de cette valeur immatérielle exceptionnelle. Une fierté pour Vichy, une fierté pour l’Auvergne !